Québec investira 334 M$ jusqu’en 2024 pour assurer la relance de l’industrie aérospatiale, malmenée par la pandémie, annonce le ministre Pierre Fitzgibbon. Depuis mars 2020, 2 G$ de ventes potentielles ont été perdus selon le ministre, alors que 7300 postes ont été supprimés.
La Stratégie québécoise de l’aérospatial (SQA) Horizon 2026 du gouvernement sera orientée autour de trois champs d’intervention, soit l’innovation, la diversification ainsi que la création de chaînes de valeurs. Lundi, Québec a annoncé un nouvel investissement de 98 M$ pour le lancement du programme.
«Avec la nouvelle Stratégie québécoise de l’aérospatial, on fournit les outils nécessaires pour assurer la progression du secteur et solidifier sa position sur la scène internationale, a assuré le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, lors d’une conférence de presse. Elle générera de solides retombées en matière de croissance, de compétitivité et de maintien d’emplois au Québec.»
Malgré les répercussions liées à la pandémie, notre industrie aérospatiale demeure l’une des plus innovantes, concurrentielles et diversifiées dans le monde.
Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation
Au total, la SQA pourrait regrouper des investissements s’élevant jusqu’à 2,8 G$ de diverses industries. De vastes segments d’affaires pourraient être développés grâce à ces fonds, comme la création d’aéronefs pilotés ou la création de satellites de télécommunication.
Industrie stratégique
L’industrie aérospatiale représentait 36 000 emplois et des retombées de 15,8 G$ au Québec en 2020, selon les données du gouvernement. Cela inclut autant des géants comme Bombardier et Airbus que des PME. L’industrie est la plus importante de la province en matière d’exportations.
Vendredi, l’administration Legault a annoncé un investissement de 338 M$ dans les appareils A220 d’Airbus. «L’industrie aérospatiale est stratégique pour le Québec. Il y a des centaines d’entreprises qui agissent comme fournisseurs», a justifié le premier ministre François Legault.
L’accord prévoit le report de l’option de rachat de l’investissement du Québec par Airbus à 2028. Québec avait déjà investi 1,3 G$ dans le programme A220. L’injection de sommes supplémentaires par le gouvernement a un but simple: limiter la dilution de son investissement précédent à la suite de la prochaine ronde de financement menée par Airbus.