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Dix entreprises émettent la moitié des GES du secteur industriel au Québec

Des cheminées d'usines et de raffineries dans Montréal-Est.

Une étude révèle que seules dix entreprises comptabilisent plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur industriel au Québec en 2019.  

Publiée le 16 novembre par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), l’étude qui met en lumière les industries les plus polluantes de la province demande au secteur industriel de se décarboniser.  

D’après l’étude, le secteur industriel émet plus de 29% des émissions totales de GES au Québec, dont les trois quarts sont directement émis par 72 entreprises œuvrant dans la fabrication et l’exploitation minière.

L’industrie de la fabrication serait la plus polluante, suivie par l’industrie de l’extraction minière, de pétrole et de gaz ainsi que l’exploitation des carrières. L’industrie des services de gestion des déchets et d’assainissement occupe la troisième place des plus gros pollueurs, suivie par des établissements publics impliqués dans la production d’électricité.

L’impact économique des gros pollueurs surévalué?

Selon le rapport de l’institut, les bénéfices économiques apportés par les entreprises les plus polluantes sont surestimés. En effet, les 72 établissements industriels les plus pollueurs produisent 22% des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) au Québec, alors qu’ils ne génèrent que 1% des emplois de la province.

L’étude ajoute que ces mêmes entreprises ne participent pas assez à la rétention des richesses au Québec. Tous les actionnaires des dix entreprises responsables de la moitié des GES du secteur industriel proviennent de l’étranger.

L’institut souhaite qu’une transition écologique soit faite par les secteurs les plus polluants, tout en prenant en compte l’importance de ces industries dans l’économie des régions qui en dépendent. Il rappelle que plus de 10% de la population active des régions du Nord-du-Québec, de la Côte-Nord, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de l’Abitibi-Témiscamingue et du Centre-du-Québec est employée par une entreprise polluante. Dans certaines municipalités de la province, c’est près de 40 % de la population active qui est employée par une industrie polluante.  

Dans son rapport, l’IRIS demande aux industries les plus polluantes de s’impliquer dans la lutte aux changements climatiques afin de respecter la cible de réduction des émissions de GES de Québec de 37,5% d’ici 2030. «Les grands pollueurs au Québec doivent redoubler d’efforts pour réduire leur empreinte environnementale», déclare Colin Pratte, co-auteur de l’étude. «Pour limiter le réchauffement planétaire, miser sur l’électrification des transports ne suffit pas», estime le chercheur.

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