Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) a revu à la baisse le nombre d’employés qu’il emploiera dans son nouveau méga-hôpital à partir du printemps 2017.
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a dénoncé lundi l’abolition de 18 postes parmi les professionnels qu’elle représente, notamment ceux de psychologues et de techniciens en radiologie. Le syndicat s’était pourtant entendu avec la direction du CHUM en octobre 2015 pour le maintien du nombre de postes actuellement en vigueur dans ses trois hôpitaux, soit l’Hôtel-Dieu, Saint-Luc et Notre-Dame.
«On avait procédé à l’affichage et chaque employé avait choisi son nouveau poste. Quelques mois après, le CHUM décide que ça ne tient plus et qu’il faut tout recommencer», a dénoncé Nathalie Chalifoux, responsable politique de l’APTS au CHUM.
Mme Chalifoux considère que ces abolitions pourraient avoir un effet sur les services offerts à la population. «Il y a une salle flambant neuve en médecine nucléaire qui ne sera pas fonctionnelle parce qu’il va manquer de main-d’œuvre pour l’opérer. Ça va augmenter les listes d’attente», a-t-elle argué.
«Les employés sont déjà en épuisement professionnel, alors je ne vois pas comment on pourra augmenter leur charge de travail.» – Nathalie Chalifoux, responsable politique de l’APTS au CHUM
Joëlle Lachapelle, porte-parole du CHUM, a confirmé qu’un réaffichage des postes concernés par les autres syndicats, soit la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), aurait aussi lieu à l’automne. Elle n’a toutefois pas pu dire combien de postes seraient abolis.
L’APTS attribue ces baisses de personnel à un refus du gouvernement de financer les frais de déménagement du CHUM, ce que nie l’établissement de santé. Mme Lachapelle affirme que le CHUM est toujours en négociations avec le ministère de la Santé pour obtenir un financement de 26 M$ dédié à ce déménagement. Rien ne serait donc assuré de ce côté. Le budget pour l’année 2017-2018, soit celle suivant le déménagement, fait également l’objet de discussion avec le ministère.
«On a calculé les effectifs de façon conservatrice en fonction du portrait qu’on a aujourd’hui, a expliqué Mme Lachapelle. Les activités cliniques que nous prévoyons ont évolué. Il y a un an, on était sensé garder la gestion de l’hôpital Notre-Dame jusqu’en 2020, alors que ç’a été devancé à avril 2017.»