Le dragon Martin-Luc Archambault, la ministre Dominique Anglade, le comédien Serge Postigo et l’animatrice Isabelle Maréchal ont tous étudié à l’École HEC Montréal. Ils font partie des 115000 étudiants ayant transité par l’édifice de la Côte-Sainte-Catherine, à Outremont, qui a célébré hier soir ses 20ans lors d’une grande fête.
La bâtisse fait partie du campus des Hautes études commerciales ouvert depuis 1907. Le premier immeuble de la rue Viger abrite maintenant le Centre d’archives de Montréal, mais des cours se donnent encore dans celui de la rue Decelles, inauguré en 1970.
Formation avant-gardiste
L’importance accordée à la technologie dans le plus récent édifice a permis à HEC Montréal et à ses étudiants de rester concurrentiels. Puisqu’Internet en était à ses premiers balbutiements, l’architecture était révolutionnaire à l’époque.
«Un plan avait été fait pour que chaque étudiant ait une prise pour un ordinateur portable. Dès la première année, en 1996-1997, on a testé une cohorte d’élèves en les obligeant à avoir un ThinkPad. Par la suite, tous les étudiants devaient avoir des ordinateurs», indique Marie-Hélène Dionne, directrice d’Alumni HEC Montréal.
Cette initiative leur a permis de devenir des employés et des gestionnaires tout à fait à l’aise avec l’informatique. «Quand ils sont arrivés sur le marché du travail, ils ont créé de petites révolutions chacun à leur façon parce que plusieurs entreprises n’étaient pas encore branchées», selon elle.
Fiers de leur école
Environ 400 personnes, notamment professeurs et anciens étudiants, ont participé aux célébrations, estime Mme Dionne, une des premières à avoir fréquenté le plus récent établissement du chemin Côte-Sainte-Catherine. Des diplômés ayant fréquenté les trois édifices au cours des 55 dernières années étaient présents.
Charles Milliard, vice-président exécutif de la chaîne de pharmacies Uniprix, accorde une grande valeur aux années de formation qu’il y a reçues.
«Je considère que c’est une des grandes écoles de gestion au monde. Elle ne reste pas confinée au milieu académique. Elle s’ouvre au milieu des affaires en offrant des stages et beaucoup de partenariats avec la communauté», témoigne le diplômé de 2007 qui juge que ce genre d’éducation favorise la réussite.
M. Milliard apprécie également les opportunités internationales que son ancien établissement d’enseignement fournit aux étudiants. «C’est aussi une école ouverte sur le monde avec des programmes trilingues. J’ai fait partie de la première cohorte du Campus international. Je suis allé trois semaines en Chine en 2006 avec une vingtaine d’étudiants et des professeurs.»
Il a trouvé l’expérience très enrichissante puisque, en comparaison, la pharmacie est un milieu plus clos, indique-t-il. «J’ai pu voir les problématiques de plein d’industries, ce qui a été très formateur pour moi.»
En poste depuis un an à Alumni HEC Montréal, Marie-Hélène Dionne dit être très familière avec ce genre de discours. «Je l’entends souvent parmi les diplômés. Il y a une fierté envers HEC Montréal», confirme-t-elle.
Elle voit aussi l’importance que l’école a toujours mis sur le fait d’être à la fine pointe technologique et son ouverture sur le monde comme des atouts qui ont encore un impact sur elle à ce jour.