Montréal

Régie du logement : la ministre Laforest ouverte à revoir le règlement

Logement

La ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, reconnaît qu’il y a une réflexion à mener concernant les critères de fixation des prix des loyers prévus par la Régie du logement.

«Les critères de fixation des prix des loyers par la Régie sont prévus par règlement, a expliqué mercredi l’attaché de presse de la ministre, Hugo Lemay. [La ministre] n’est pas fermée à l’idée de revoir le règlement. Il y a une réflexion à mener.»

La ministre Laforest a rencontré la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) pour entendre leurs revendications, mais aussi le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ). Des membres de celui-ci ont manifesté mercredi pour revendiquer l’instauration «urgente» d’un contrôle «obligatoire et universel» des loyers afin de lutter contre l’appauvrissement des locataires.

«La Régie du logement publie des pourcentages qui sont là pour guider les négociations entre les locataires et les propriétaires, mais ce n’est qu’un guide, a mentionné le porte-parole du RCLALQ, Maxime Roy-Allard. Nous, on veut un montant fixe qui dicte le pourcentage maximal, car en ce moment, on constate que certains propriétaires font fi de ces chiffres et font ce qu’ils veulent.»

«On a présenté [à la ministre] notre réforme. Elle semblait curieuse à plusieurs égards sur nos revendications, mais elle est restée évasive, elle ne s’est pas prononcée», a mentionné M. Roy-Allard.

Crise imminente
Le RCLALQ voit venir une importante crise du logement qui risque de frapper le Québec sous peu. Les dernières statistiques sur le logement au Québec montrent que le taux d’inoccupation se situe dorénavant à 2,3%, passant sous la barre du taux d’équilibre de 3%.

«Si la tendance se maintient et si l’année prochaine ça descend encore, on pourra certainement parler d’une crise. Il y a même certains quartiers montréalais où on est sous la barre du 1%», a relaté M. Roy-Allard.

Le porte-parole du RCLALQ évoque qu’il est déjà difficile pour plusieurs locataires de trouver un logement qui correspond à leurs besoins et qu’ils sont capables de payer.

«C’est malheureux, mais on agit souvent en temps de crise. S’il y a une crise du logement bientôt, des choses devront être faites de la part du gouvernement pour sauver les meubles», a déploré le porte-parole.

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