Montréal

Manifestation vendredi pour le YMCA de Pointe Saint-Charles à Montréal

Des citoyens de Pointe-Sainte-Charles souhaitent que le YMCA maintienne tous les services incluant les activités physiques pour les jeunes et aînés.

Les citoyens de Pointe-Saint-Charles et organismes communautaires tiennent mordicus à maintenir le volet d’activités physiques du YMCA de leur quartier.

Un rassemblement est prévu le vendredi 20 décembre à 10h devant le métro Charlevoix. Les manifestants se déplaceront au YMCA, situé sur la rue Drummond à Montréal. Les organisateurs de la mobilisation entendent exprimer leur voix afin que l’organisme de bienfaisance revienne sur sa décision.

Quelque 600 abonnés dont des jeunes et aînés suivent des cours notamment de conditionnement physique, zumba et arts martiaux. C’est le cas de Yolande Racine, qui s’entraîne en compagnie d’une octogénaire. «Je suis plus en forme qu’à ma retraite», confie la participante de 72 ans.

Leur bonne condition physique permet, selon elle, de prévenir les maladies et de désengorger les hôpitaux.

«Les gens sont fâchés d’être mis devant un fait accompli et le YMCA prend une décision d’affaires alors qu’il s’agit d’un organisme de bienfaisance», commente Fiona Crossing, la directrice générale de Partageons l’Espoir, l’organisme qui a accueilli une centaine de personnes samedi dernier dans le but de réfléchir à une action citoyenne.

L’organisatrice de la mobilisation, Karine Triollet d’Action Gardien, aurait aimé que le YMCA puisse se pencher sur une solution avant de décréter la fermeture des activités physiques.

«Pourquoi faire un geste irrévocable qui a un impact important pour la communauté?», se questionne-t-elle.

Déficit de 6 M$

Le directeur du YMCA Québec, Stéphane Vaillancourt, dit comprendre les citoyens. «Nous avons démontré un engagement à long terme à Pointe-Saint-Charles et on a tenté de maintenir nos programmes au cours des 15 dernières années. On a absorbé des déficits de l’ordre de 6 M$ et on maintient encore nos programmes communautaires pour les 18 prochains mois», défend-t-il.

M. Vaillancourt a confié que son organisme est en train d’examiner une formule qui maintiendrait certains services, dont des activités physiques de groupe pour les jeunes et aînés. «Les abonnements et la salle d’entraînement avec des équipements ne seront plus un service accessible en 2020», mentionne-t-il.

Dans l’ensemble des 47 points de services du YMCA, certains cumulent des surplus financiers de l’ordre de 2 M$ à 3 M$. Pas question d’utiliser une partie de cet argent pour sauver le volet d’activités physiques à Pointe-Saint-Charles, indique M. Vaillancourt.

«On l’a déjà fait par le passé, mais il faut se garder certaines sommes pour faire face à des réparations comme un toit qui coule, la ventilation qui fait défaut», explique-t-il.

Le maire du Sud-Ouest, Benoit Dorais, affirme avoir rencontré les dirigeants du YMCA Québec. «On veut que les services soient maintenus», soutient-il.

Plusieurs personnes souhaitent poursuivre leurs démarches afin que l’organisme revienne sur sa décision.

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