Montréal

REM: relation tendue entre CDPQ Infra et Saint-Laurent

Maquette REM A40

La station A40 est l'une des cinq qui seront construites à Saint-Laurent d'ici 2023. Le projet du REM est évalué à 6,3 G$.

Les négociations en vue de l’implantation des futures stations du Réseau express métropolitain (REM) seraient ardues entre l’arrondissement Saint-Laurent et les représentants de la CDPQ Infra. C’est ce qu’a révélé le maire Alan DeSousa lors d’une entrevue bilan.

«Les conversations et la collaboration sont souvent très corsées, affirme le maire. Ils ne sont pas nécessairement à l’écoute et on doit se battre pour faire valoir notre point.»

M. DeSousa ajoute que ce sentiment serait partagé par les autres arrondissements et municipalités qui accueilleront une ou plusieurs stations du REM.

L’une de ses principales craintes est que le tracé empêchera la circulation d’est en ouest sur son territoire. «Le REM ne doit pas être quelque chose qui coupe la communauté en deux, dit le maire. [Avec le train de banlieue présentement], à Bois-Franc, il y a un endroit au moins où les piétons peuvent traverser.»

La filiale Infra de la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ) dit avoir mis en place «des forums d’échanges et de discussion avec les 19 municipalités et arrondissements traversés par le REM» et soutient vouloir «assurer la fluidité des déplacements pour l’accès aux stations».

Or, M. DeSousa relève une attitude «bulldozer», alors que les représentants de CDPQ Infra préfèreraient s’en tenir aux plans initiaux.

La Ville de Montréal a refusé de réagir aux propos du maire laurentien.

Aménagement

Deux Transit-Oriented Development (TOD), aménagement résidentiel et commercial qui favorise principalement le transport actif, le design et la mixité sociale, seront développés autour des stations Bois-Franc et A40.

Des consultations publiques ont déjà eu lieu pour prendre le pouls de la population.

En mai, des citoyens avaient souligné l’importance d’une interconnectivité entre les secteurs. «Il y a la question de la mixité de l’habitation, de l’emploi, des commerces et des [milieux] collectifs. On parle de parcs, d’écoles [et] un aménagement qui est favorable aux piétons», expliquait alors l’urbaniste associé en charge de développer le projet chez Provencher-Roy, Sylvain Gariépy.

D’ici 2023, cinq stations seront construites à Saint-Laurent.

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