Montréal

Les écoles primaires ne rouvriront pas avant septembre à Montréal

Écoles

Toutes les écoles primaires du Grand Montréal ne rouvriront pas avant le mois de septembre, a annoncé jeudi le premier ministre François Legault, alors que la transmission communautaire continue de progresser dans la région. 

«Malheureusement, les conditions ne sont pas réunies pour déconfiner. Les écoles, qui devaient rouvrir dans le 25 mai, le seront plutôt à la fin août, voire le début septembre», a déclaré le chef de la CAQ, lors d’une mêlée de presse à la Cinquième salle de la Place des Arts, au centre-ville.

Les autorités laissent toutefois une légère ouverture pour certaines écoles spécialisées, notamment celles accueillant des enfants handicapés, qui pourraient peut-être rouvrir plus tôt.

M. Legault, qui passera deux jours dans la métropole cette semaine, a aussi confirmé que l‘ouverture des services de garde sera reportée au 1er juin. 

«C’était nécessaire», a convenu la mairesse  de Montréal, Valérie Plante, appelant toutefois à des actions immédiates.

«Une telle décision doit s’accompagner de mesures pour aider les parents et les enfants. Que ce soit au niveau du décrochage scolaire, de la violence familiale, du stress ou de l’anxiété, cette situation peut être vécue comme un choc pour plein de familles.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Le milieu applaudit, mais demande des comptes

Dans le milieu scolaire, la nouvelle a été somme toute bien accueillie; la plupart des syndicats conservaient des inquiétudes quant à une réouverture précoce des établissements. «C’est un soulagement pour des milliers de familles et membres du personnel scolaire. Manifestement, l’ouverture des écoles primaires dans la métropole était incompatible avec la volonté d’assurer la santé et la protection du personnel scolaire et des familles. Nous saluons cette décision», a indiqué la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Éthier.

À la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), le porte-parole Sylvain Malette abonde dans le même sens. «Les enseignants sont tristes de ne pouvoir retrouver leurs élèves, mais la pandémie de COVID-19 qui sévit dans la région nécessitait que cette décision soit prise», a-t-il précisé.

Son groupe demande toutefois au ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, de fournir des réponses aux parents.

«Les impacts sont majeurs pour les parents, qui devront non seulement continuer d’accompagner, avec les profs, leurs enfants dans leur cheminement scolaire, mais aussi qui devront continuer à travailler.» -Sylvain Malette, de la FAE

Le masque obligatoire pas exclu

Alors que l’ouverture des entreprises de proximité demeure pour sa part possible d’ici le 25 mai prochain, le port du masque sera essentiel à Montréal, selon les autorités. L’obligation dans le métro et les bus fera d’ailleurs l’objet d’analyses dans les prochains jours.

«On n’est pas encore rendus à obliger le port du masque dans les transports en commun, mais on ne l’exclut pas. Il y a encore beaucoup de personnes qui ne le portent pas dans le métro.» -François Legault, premier ministre du Québec

La mairesse Plante promet pour sa part que des discussions auront lieu sur l’obligation du masque dans les prochains jours. «On va évaluer la pertinence. Ce sont des discussions qu’on doit avoir avec la santé publique de Montréal, mais aussi des Laurentides, de Lanaudière, de Laval et de la Montérégie», a-t-elle dit.

D’ici là, Québec financera une opération de distribution massive de masques dans les sociétés de transports du Grand Montréal, «mais aussi dans les quartiers chauds» comme Montréal-Nord, où des éclosions du virus sont survenues. «Malgré toute la bonne volonté du monde, à Montréal, avoir les deux mètres, c’est difficile, voire presqu’impossible», a indiqué Mme Plante.

Mercredi, la Direction régionale de la santé publique de Montréal (DRSP) a publié un rapport qui fait état d’une hausse de la transmission communautaire dans la métropole. Selon le rapport, la majorité des nouveaux de coronavirus proviennent d’une transmission en milieu ouvert, notamment à l’épicerie, dans la rue et ailleurs en société.

En collaboration avec Zacharie Goudreault

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