Montréal

Adoptions en baisse à la SPCA durant la pandémie

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La SPCA de Montréal continue d’effectuer des adoptions sur rendez-vous seulement.

Les adoptions à la Société pour la prévention de la cruauté animale (SPCA) sont en baisse de 30% durant la pandémie, et ce, malgré des demandes à la hausse. L’organisme compte moins d’animaux disponibles qu’à l’habitude.

Cette régression est causée par la nécessité de devoir prendre rendez-vous afin de se rendre aux bureaux de la SPCA, considère la directrice générale Élise Desaulniers.

En temps normal, les acheteurs potentiels pouvaient aller voir les animaux librement, ce qui encourageait un plus grand nombre d’adoption. Une baisse du nombre de bénévoles sur place est aussi observée. «Le nouveau processus ajoute plusieurs étapes et une certaine lourdeur», explique Mme Desaulniers.

En revanche, le fonctionnement par rendez-vous réduit le nombre d’abandons. À l’exception d’une urgence médicale, il permet aux responsables de la SPCA de proposer aux propriétaires plus d’alternatives à l’abandon, comme la recherche d’une seconde famille d’accueil chez des proches.

Parmi les raisons d’abandons les plus courantes, on note les déménagements, les allergies, et depuis la pandémie, le manque de financement pour les besoins médicaux de l’animal. La SPCA offre régulièrement de la nourriture gratuite à ceux qui en ont besoin.

Malgré la difficulté d’obtenir des statistiques le confirmant, l’organisme note une importante croissance des demandes d’adoption pour des animaux normalement moins désirés comme les tortues, lapins et chats âgés.

«Élevage scrupuleux»

La hausse des demandes d’adoption jumelée à l’augmentation des prix des chiens sur les plateformes de vente en ligne indiquent que l’industrie des usines à chiots prospère. C’est du moins ce qu’estime la responsable de campagne chez Human Society International, Ewa Deminanowicz.

Par ce processus, des propriétaires mènent des élevages intensifs de chiens, qui vivent dans des conditions de surpopulation et d’insalubrité.

La SPCA de Montréal reçoit une importante quantité d’appels concernant des animaux souffrant de problèmes de santé et de comportements reliés à ce type «d’élevage scrupuleux», soutient Mme Desaulniers. On relève notamment des complications causées par des grossesses forcées.

«C’est la responsabilité de l’acheteur de s’assurer qu’il achète d’un éleveur éthique. Les lois au Québec et à travers le pays sont inadéquates pour répondre à cette problématique», Barbara Cartwright, présidente de Humane Canada.

Pour éviter de soutenir cette industrie, il est important de bien connaître l’éleveur avant d’adopter. Celui-ci devrait normalement effectuer une évaluation sommaire des acheteurs afin de déterminer s’ils seront une bonne famille pour l’animal.

L’élevage devrait être fait dans un endroit adéquat pour les animaux, en proximité des parents, qui devraient être en bonne santé. La patience est de mise quand on souhaite adopter un animal de compagnie. Il est normal qu’un processus qui respecte le droit des animaux prenne plus de temps, surtout en période de pandémie.

Human Society International et Humane Canada sont des organismes à but non lucratif œuvrant dans la domaine de la protection animale.

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