Montréal

Abus: l’Archevêché de Montréal nomme une ombudsman

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Comme le recommandait le Rapport Capriolo à la suite des agressions sexuelles commises par l’ex-prêtre Brian Boucher sur deux mineurs, l’Archevêché de Montréal nomme une ombudsman.

L’avocate émérite Marie Christine Kirouack, qui est entrée en poste le 3 mai dernier, assurera le suivi de toutes les plaintes d’abus ou d’autres formes de comportements inappropriés, a annoncé l’Église catholique à Montréal par communiqué mercredi.

Cela inclut toutes les formes d’abus, qu’il soit sexuel, physique, psychologique, spirituel ou financier, commis par un prêtre, un diacre, un membre du personnel ou un bénévole, dans le territoire de l’Archidiocèse de Montréal.

De plus, les plaintes seront reçues, quel que soit l’âge de la victime au moment de l’acte reproché.

L’archevêque de Montréal, Monseigneur Christian Lépine, estime que ces changements aideront toutes les personnes à se sentir en confiance et en sécurité au sein de l’Église catholique à Montréal. «La création du poste d’ombudsman, ainsi que les nouveaux mécanismes mis en place, nous permettront de mieux protéger les fidèles et la collectivité», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, tous les membres du clergé, le personnel et les bénévoles au sein de l’Église catholique à Montréal auront dorénavant l’obligation de faire parvenir à l’ombudsman, sans délai, toutes les informations qu’ils reçoivent à l’égard d’une plainte potentielle.

Ils auront aussi l’obligation d’informer l’ombudsman de tout comportement inapproprié qu’ils auraient pu eux-mêmes constater.

Traitement des plaintes

L’ombudsman, qui recevra les plaintes 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, tiendra un registre de toutes les plaintes reçues et de leur traitement.

Après avoir écouté la personne plaignante, l’ombudsman répondra à ses questions et lui expliquera le processus de traitement de sa plainte.

Si la personne plaignante est mineure, et s’il s’agit d’un abus physique ou sexuel, l’ombudsman informera immédiatement la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

Les plaintes d’abus seront transmises à un comité consultatif composé de cinq membres laïques, dont un survivant et quatre membres dotés d’expertises professionnelles complémentaires, et reflétant la diversité culturelle de Montréal. Le président du Comité, délégué de l’archevêque, y participera sans droit de vote.

Après étude du dossier, le comité consultatif pourra recommander à l’Archevêque d’octroyer du soutien à la victime, de retirer temporairement ou de manière permanente les facultés d’un membre du personnel pastoral, de suspendre, réprimander ou congédier un employé, ou de prendre toute autre mesure jugée appropriée.

Si le Comité consultatif recommande une enquête, celle-ci sera faite par un enquêteur externe et autonome qui lui fera ensuite rapport.

Mise en oeuvre des recommandations

Dans son rapport, l’ex-juge Pepita G. Capriolo a formulé une trentaine de recommandations.

Il est prévu que le processus de mise en œuvre de la totalité des recommandations soit complété avant la fin de l’année.

Un programme de sensibilisation et de formation sera offert pendant les prochains mois à tous les membres du clergé, du personnel et des bénévoles au sein de l’Église catholique à Montréal.

L’objectif de ce programme est de sensibiliser ces intervenants à l’impact des abus sur les victimes et à l’importance d’être vigilant et de dénoncer rapidement à l’ombudsman tout comportement ou toute situation inacceptable ou préoccupante.

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