Les taux d’occupation sont particulièrement élevés depuis plusieurs jours à l’urgence de l’Hôpital de Verdun. En date du 29 novembre, cela s’élevait à 162%. Le mercredi 1er décembre, l’occupation était de 138% et le vendredi 3 décembre il a grimpé à 173%.
Le taux d’occupation ne serait pas uniquement lié à la montée des cas de COVID-19. «Nous avons eu au début de la semaine dernière, des pics d’achalandage plus importants autant au niveau de l’urgence ambulatoire que du côté des usagers sur civière, ce qui a contribué au niveau d’engorgement élevé», mentionne dans un courriel le conseiller aux relations médias du Centre intégré universitaire en santé et services sociaux (CIUSSS) Centre-Sud, Danny Raymond.
Il souligne que de façon générale, le nombre de visites à l’urgence de l’Hôpital de Verdun est présentement plus élevé que l’an dernier. La capacité des lits d’hospitalisation n’est toutefois pas revenue à ce qu’elle était avant la pandémie. Le centre hospitalier du boulevard LaSalle a perdu environ 70 lits, puisque ceux-ci étaient en chambres multiples et ne permettaient pas une distanciation physique suffisante pour limiter la propagation de la COVID-19. Ce manque de lits contribue à l’engorgement de l’urgence.
De plus, au cours des dernières semaines, il y a une augmentation des cas de COVID-19 hospitalisés à l’Hôpital de Verdun. Cela limite l’accessibilité à certains lits d’hospitalisation qui doivent être consacrés aux usagers atteints de la COVID-19.
La possibilité de rouvrir des lits d’hospitalisation en fonction de la capacité de la main-d’œuvre disponible est une solution actuellement analysée. «La pénurie de personnel complexifie nos capacités de réouverture de lits d’hospitalisation supplémentaires», admet M. Raymond.
Le personnel de l’hôpital réoriente vers des cliniques des usagers de l’urgence ambulatoire qui ne seraient pas des cas urgents. Ainsi, après qu’un patient ait été évalué par une infirmière au triage, s’il est catégorisé «non urgent», il peut être dirigé vers son médecin de famille ou une clinique à proximité. Un rendez-vous planifié lui est alors offert dans les prochaines 24 à 48 heures par l’équipe de l’urgence.
Variant Omicron
Un nouveau variant du SARS-Cov-2 a récemment été identifié pour la première fois en Afrique du Sud. L’Organisation mondiale de la santé a nommé le variant Omicron et l’a déclaré «préoccupant». Le CIUSSS Centre-Sud indique ne pas être inquiet pour le moment, mais suit attentivement la situation et se dit prêt à intervenir.
La semaine dernière, un cas du variant Omicron a été confirmé au Québec. Le CIUSSS Centre-Sud indique suivre les consignes des mesures de prévention et contrôle des infections habituelles et éprouvées. Les consignes de la santé publique provinciale concernant l’isolement de certains voyageurs sont appliquées. Tous les résultats positifs de la COVID-19 chez des voyageurs sont transmis pour criblage et séquençage.
«Il est important de rappeler l’importance que toutes les personnes qui se présentent pour faire un test de la COVID-19, dans les centres de dépistage ou laboratoires privés, soient questionnées sur l’historique de voyage au cours de 14 derniers jours», mentionne Danny Raymond.
Il souligne que les centres hospitaliers ont la responsabilité de desservir des usagers qui seraient déclarés positifs à la COVID-19. L’Hôpital de Verdun dispose d’un plan de contingence advenant un nombre élevé d’usagers qui seraient testés positifs au virus. Pour l’instant, aucune éclosion n’a été signalée au cours des derniers jours à l’Hôpital de Verdun.
Durant la pandémie, plusieurs employés du réseau de la santé ont contracté la COVID-19 et ont été contraints de rester à la maison, ce qui a amplifié les problèmes de manque de main-d’œuvre. Le CIUSSS affirme qu’il est préparé à un tel scénario grâce à l’expérience de la dernière année et soutient que «la gestion de personnel s’adaptera en fonction des circonstances.»