Montréal

Ces hommes qui vendaient des arbres… de Noël

Les marchand de sapins de Noël sont très occupés

Les paris sont ouverts.  Aurons-nous un Noël blanc cette année ? À 14 jours du grand réveillon, neige ou pas, les marchands de sapins naturels sont très occupés. Ils font de très bonnes affaires si l’on se fie à notre visite chez trois d’entre eux en ce dimanche après-midi frisquet.

Au marché Jean-Talon, deux marchands se partagent le «vaste plancher» : Sapin Fillion, une entreprise familiale qui existe depuis 45 ans et Le Sapinier, dont le propriétaire François débute sa première année après avoir passé plus de 10 ans à vendre de sapins sur Broadway, à l’angle de la 102e rue à New York.

En ce dimanche après-midi, pas une minute de repos pour ces deux marchands. Scie mécanique, scie à bras, emballeuse à sapin, et caisses enregistreuses résonnent. Bref, nous sommes au beau milieu de la saison des ventes et le sprint final ne s’arrêtera que deux jours avant l’arrivée du gentil barbu venu du Grand-Nord.

«Cette année, la saison a débuté plus tôt que d’habitude. Depuis la fin du mois de novembre, ça ne dérougit pas. Nous allons certainement vendre entre 3 000 et 4 000 arbres cette année», affirme Lionel Fillion.

Lionel Fillion vend des arbres de Noël depuis 45 ans au marché Jean-Talon

Si la saison est bonne, elle ne pourra égaler l’année où la pandémie de Covid 19 a forcé les gens à rester dans leur bulle familiale. «Le premier ministre Legault avait passé le message à la télévision de faire un beau sapin de Noël et de rester bien au chaud. Je peux vous assurer qu’il a été écouté très très fort », se remémore Lionel Filion.

Quelques mètres plus loin, chez le Sapinier, François confirme les dires de son voisin. « J’ai été sur Broadway pendant 10 ans et je vous jure que rien ne peut égaler la frénésie de Marché-Jean-Talon. Je suis privilégié d’être ici et de faire de la bonne business. On ne sera jamais riche, mais c’est de bonnes affaires », dit-il entre deux coups de hache.

François est au marché-Jean-Talon après avoir passé 10 ans sur Broaway

François, soit dit en passant, a été « star » de Tree Man, un film des documentaristes new-yorkais Jon Reiner et Broad Rotchild. Selon lui, ce n’est pas une menace de récession ni l’inflation qui vont limiter les ventes de sapins de Noël. «Les gens vont arrêter de s’acheter deux ou trois télés, mais ils vont garder la tradition de l’arbre de Noël, c’est clair », avance-t-il.

Pour finir, Métro a arrêté sa petite tournée chez un marchand situé à l’angle du boulevard Henri-Bourassa et Waverly. Bien que plus petit que les marchands du marché Jean-Talon, les trois employés travaillaient sans arrêt.  L’un d’entre eux a pu nous confirmer que la vente d’arbres était à son maximum et qu’elle ne s’arrêterait que le 23 décembre.

Nouvelle génération d’acheteurs

Selon l’Association des producteurs d’arbres de Noël du Québec, les familles sont plus nombreuses à délaisser le sapin artificiel pour le sapin naturel.

Près de 2 400 000 arbres de Noël québécois sont vendus chaque année, selon le ministère de l’Agriculture. En 2019, 1 600 000 ont été exportés, la grande majorité aux États-Unis.

Finalement, pour ceux qui se questionnent si le prix des arbres de Noël a augmenté, Lionel Fillion confirme que oui. Un arbre qui se vendait 80 $ l’an dernier se vend aujourd’hui 90 $.

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