La Société de transport de Montréal (STM) fait face à une augmentation du nombre de cas de surdose, survenant au sein des stations de métro de son réseau.
L’entreprise publique affirme que cette année, ses agents sont déjà intervenus 15 fois pour administrer de la naloxone, un antidote utilisé pour neutraliser temporairement les complications engendrées par une surdose d’opioïdes. La fréquence de ce type d’intervention serait cinq fois plus élevée qu’au cours de l’année 2022, selon les informations de Radio-Canada. Il s’agit de l’année à partir de laquelle les agents de la STM ont commencé à se munir de naloxone durant leurs périodes de travail.
William Barrow, constable spécial de la STM, estime que la consommation de drogue est une problématique flagrante du réseau.
La hausse est également constatée du côté des ambulanciers paramédicaux d’Urgences-santé: 12 interventions (à l’intérieur ou proche d’une station de métro) nécessitant de la naloxone en 2020, contre 54 en 2021 et 31 en 2022.
L’augmentation du nombre de plaintes adressées à la STM signalant des situations non sécuritaires impliquant l’usage d’alcool, de drogue et de tabac à l’intérieur du métro reflète également l’ampleur du phénomène. Un total de 983 plaintes liées à la sécurité ont été déposées en 2022, contre 662 en 2020.
La Société reconnait la présence de ces enjeux dans le métro montréalais, qu’elle qualifie de «ville sous la ville». Les problèmes de toxicomanie, d’itinérance et de santé mentale auraient été exacerbés par la pandémie, selon la STM.
La hausse des cas de surdose s’expliquerait également par le fait que le réseau du Métro de Montréal a retrouvé un niveau de fréquentation plus important, situé à 69 % des niveaux prépandémiques. Une forte baisse avait été enregistrée au début de la pandémie.