Montréal

L’opposition demande la création d’un comité consultatif LGBTQ2+

La conseillère de la Ville du district de Darlington, Stéphanie Valenzuela et le conseiller de la Ville du district de Tétreaultville, Julien Hénault-Ratelle.

La conseillère de la Ville du district de Darlington, Stéphanie Valenzuela, et le conseiller de la Ville du district de Tétreaultville, Julien Hénault-Ratelle.

Près d’une semaine après la manifestation dans Mercier-Est contre l’heure du conte de Barbada et alors que les attaques envers les communautés LGBTQ2+ font régulièrement les manchettes, l’opposition officielle à l’hôtel de ville demande la création d’un comité consultatif LGBTQ2+ par l’administration Plante pour que les communautés soient davantage consultées.

Ce comité serait composé de citoyens et de personnes représentant les organismes LGTBTQ2+ et aurait la responsabilité de conseiller la Ville dans la planification et le suivi des actions auprès des membres des communautés.

Selon l’opposition, ce comité pourrait ainsi se pencher sur certains des enjeux que vivent les personnes issues de la diversité sexuelle et de genre, comme l’accès au logement ou l’absence de refuge destiné aux membres des communautés se trouvant en situation d’itinérance.

Ce n’est pas toujours des nouvelles roses qu’on voit malheureusement pour les membres des communautés, donc je pense que d’avoir une instance officielle vers laquelle la Ville pourrait se tourner pour les consulter permettrait aux membres des communautés de se sentir écoutés.

Julien Hénault-Ratelle, conseiller de la Ville du district de Tétreaultville

En 2019, une consultation publique tenue par l’Institut du Nouveau Monde avait recommandé la mise sur pied d’un tel comité consultatif. Un an auparavant, l’administration Plante avait créé une Table sur la diversité, mais selon l’opposition, cette table au mandat «beaucoup plus large» n’aurait pas produit de plan d’action et serait désormais dissoute.

En 2018, Ensemble Montréal avait proposé la création d’un poste de commissaire auprès des communautés LGBTQ2+, ce qui était resté lettre morte.

«On ne peut pas prendre pour acquise la réputation internationale de ville inclusive, car il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour mieux inclure et représenter les membres issus des minorités sexuelles et de genre à la Ville de Montréal, a déclaré le conseiller de la Ville du district de Tétreaultville, Julien Hénault-Ratelle. Quand on pense à toute la question de redressement du Village, un comité de consultation pourrait se pencher dessus.»

Selon l’opposition, le budget à allouer pour le fonctionnement d’un tel comité avoisinerait les 200 000 $ par année. Pour Julien Hénault-Ratelle, l’administration Plante manque de «pro-activité» ce qui se traduirait notamment par «l’état [actuel] du Village».

«Il y a plusieurs exemples à la Ville de Montréal qui nous démontrent le manque d’action par l’administration Projet Montréal face aux différentes difficultés vécues par les membres LGBTQ2+, que ce soit la situation au Village ou que ce soit la situation du sentiment d’appartenance et de fierté, a-t-il ajouté. Oui, c’est beau d’avoir des symboles, mais à un moment donné, il faut passer de la parole aux actes.»

Ensemble Montréal prévoit déposer une motion non partisane visant la création de ce comité lors du prochain conseil municipal le 12 juin prochain.

L’administration Plante n’a pas répondu aux questions de Métro au moment où ces lignes étaient écrites.

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