La mairesse de Montréal Valérie Plante reconnaît qu’une réflexion s’imposera dans les prochaines années au sujet de la diminution du trafic automobile lors des épisodes de smog. Une réflexion qui pourrait s’étendre à la tenue d’évènements comme le Grand Prix de la F1, décrié pour son impact environnemental.
Montréal pourrait donc suivre le chemin qu’ont pris différentes villes dans le monde en diminuant le trafic automobile lorsque la pollution de l’air est trop importante. Bien qu’elle considère cette mesure intéressante, la mairesse Plante soutient qu’une telle décision ne peut «se limiter au territoire d’une ville» et qu’elle doit impliquer les autres paliers gouvernementaux.
«Ce sont des questions qui sont intéressantes et pertinentes, mais elles ne peuvent absolument pas seulement se limiter à la mairesse de Montréal, a-t-elle déclaré lors d’un point de presse ce matin à l’hôtel de ville. C’est vraiment une réflexion beaucoup plus globale qu’on devrait avoir.»
Ça devrait être une réflexion qui va à un autre niveau, c’est-à-dire comment le gouvernement du Québec se prépare face à des changements climatiques autant sur le terrain, mais aussi est-ce qu’il y a des consignes de société qui doivent être mise en place.
Valérie Plante, mairesse de Montréal
Mardi, la Ville de Laval a pris la décision de réduire à 1 $ le tarif pour l’autobus afin de contribuer à diminuer le trafic automobile après l’alerte de smog émise par Environnement Canada. Mais pour la mairesse Plante, une telle mesure, bien qu’intéressante, ne serait pas applicable à Montréal.
«À Montréal, j’ai non seulement des coûts plus importants et une complexité autour de ça, explique Valérie Plante. Peut-être que ça pourrait être une décision pour une province de dire: “Écoutez, je pense qu’on va mettre des mesures en place pour minimiser l’impact du smog.”»
Pour ce qui est du Grand Prix de F1, lequel se déroulera cette année du 16 au 18 juin, Valérie Plante ne ferme pas la porte à une réflexion sur la tenue d’un tel événement en période de mauvaise qualité de l’air. «Ça ne sera pas cette année qu’une décision comme ça sera prise, ou si elle vient, elle viendra définitivement d’un autre ordre de gouvernement étant donné les implications financières», a-t-elle toutefois ajouté.