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Montréal

Des découvertes archéologiques du XIXe siècle au centre-ville

Les restes d’une bâtisse en pierre qui daterait de la fin du XVIIIe siècle ainsi que d’une scierie de la fin du XIXe siècle ont été découverts par des archéologues. Les trouvailles ont été faites dans un stationnement à l’arrière du siège d’Hydro-Québec, au coin de la rue Clark et du boulevard René-Lévesque.

Selon l’archéologue d’Hydro-Québec Martin Perron, des fondations de pierre, les restes d’une maison bien préservée, un ancien puits et un grand nombre d’artefacts associé à un ancien habitant de la maison ont été déterrés. Un type de découverte relativement rare à Montréal, souligne-t-il.

Un ouvrier en pleine fouille archéologique. Photo: Clément Bolano, Métro Média.

Basées sur d’anciens plans de Montréal et des archives cadastrales, ces recherches qui ont débuté il y a un mois étaient prévues par Hydro-Québec dans le cadre préliminaire des travaux. En amont de ceux-ci, le stationnement est transformé en site de fouilles archéologiques visant à révéler les vestiges de la vie passée à cet emplacement.

«Nous avons ici la fondation d’un bâtiment en pierre associé à une maison tout à fait décente, bien conservée, avec un puits à l’intérieur et une grande quantité d’artefacts associés à la personne qui a vécu là au XIXe siècle», explique M. Perron. Le site se trouvait à l’époque près d’un ruisseau affluent du Saint-Laurent, supposément en zone marécageuse.

Un train de vie aisé, selon les artefacts retrouvés

Ces découvertes sont faites sur l’ancien Faubourg Saint-Laurent, un endroit qui à la fin du XVIIIe siècle était principalement habité par des populations plus pauvres, avant de s’ouvrir à des classes sociales plus nanties. «Ici, on est probablement dans un cycle où les gens avaient plus de moyens», estime Stéphanie Lavallée, chargée de projet pour Archeos, au regard des «artefacts plus travaillés, comme la vaisselle spéciale».

Sur le site, les archéologues ont retrouvé de la poterie en grès salin, des bouteilles, des outils en métal, des pièces d’échecs et des figurines en porcelaine, autant de témoignages du quotidien des résidents d’il y a deux siècles. Pour mieux comprendre qui vivait sur place et confirmer l’hypothèse de leur train de vie aisé, ces trouvailles devront ensuite faire l’objet de recherches plus poussées.

Voici les restes de fondations d’une scierie construite dans les années 1890. Photo: Clément Bolano, Métro Média.

«On a également retrouvé énormément d’ossements d’animaux. On peut apprendre ce que les gens mangeaient et comprendre» ainsi qui ils étaient, note Mme Lavallée. À côté des restes de la bâtisse, on retrouve des vestiges de ce qui aurait été une scierie construite dans les années 1890.

Sur place, les archéologues continuent de sortir de nouveaux trésors de terre. Les fouilles se poursuivront pendant encore quatre semaines, permettant de mieux comprendre comment s’organisait la vie à cette époque, sur le sol de ce qui deviendra plus tard la Ville de Montréal.

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