Des étudiants de l’Université de Montréal demandent à la ministre de l’Éducation de forcer les chargés de cours et la direction de l’université à négocier de façon intensive. «En 24 jours de grève, il y a eu seulement 6 jours de négociations, ce qui est inacceptable pour les étudiants», a déclaré hier le secrétaire général de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Nicolas Decroix, devant le bureau montréalais de la ministre Michelle Courchesne. Avec lui, une trentaine d’étudiants y exprimaient leur
exaspération devant la lenteur des négociations.
Ne pouvant forcer personne à négocier, la ministre Courchesne a exhorté les deux parties à entamer un sprint de négociations. «Les parties doivent en arriver à une entente qui tienne compte de la capacité de payer de l’Université de Montréal et du contexte économique et budgétaire», a dit l’attachée de presse de la ministre, Tamara Davis.
Conciliation en cours
Hier, les chargés de cours et la direction de l’université se sont rencontrés en présence du conciliateur. «On va dire au syndicat qu’on veut continuer [aujourd’hui] et après, jusqu’à tant que ça se règle», a fait savoir hier le vice-recteur adjoint aux affaires professorales, Luc Granger. De son côté, le syndicat a indiqué plus tôt cette semaine qu’il était prêt à négocier «jour et nuit» pour en arriver à une entente.
Cours en péril?
Le trimestre sera assurément prolongé afin que les chargés de cours puissent terminer leur enseignement lorsque le conflit sera réglé. L’Université réfléchit toutefois à la date limite où elle serait forcée d’annuler tous les cours donnés par des chargés de cours si aucune entente n’est conclue. «On n’est pas rendu là, mais si ça continue, on ne pourra plus reprendre les cours», a dit le vice-recteur adjoint aux affaires professorales, Luc Granger.