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Montréal

Les étudiants songent à traîner l'Université de Montréal en justice

Si l’Université de Montréal annule tous les cours donnés par des chargés de cours, elle devra répondre aux avocats embauchés par les étudiants pour examiner les recours juridiques possibles. «On n’accepte pas la menace que fait planer la direction. On ne se laissera pas prendre en otage», a lancé mardi le secrétaire général de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Nicolas Descroix, en marge d’une manifestation devant le pavillon principal de l’établissement universitaire.

Quelque 700 étudiants exaspérés y étaient pour inciter la direction de l’université et les chargés de cours en grève à convenir d’un nouveau contrat de travail pour ces derniers. L’université a indiqué samedi, dans des publicités publiées dans les journaux, que les cours donnés par les chargés de cours seraient annulés le 5 avril si aucune entente n’est conclue d’ici là. «On évalue toutes les possibilités, de la mise en demeure au recours collectif», a renchéri M. Descroix.

Les limites de la tolérance
«On fait tout pour que la grève se règle le plus rapidement possible, a dit le vice-recteur adjoint aux affaires professorales de l’Université de Montréal, Luc Granger. Mais il y a une limite à ce qu’on peut tolérer avant que la qualité pédagogique des cours soit compromise.» Si les cours sont annulés, des mesures palliatives pourraient être offertes par l’université, comme d’autoriser les étudiants à suivre un cours de plus au prochain trimestre.

En grève depuis le 24 février, les chargés de cours ont qualifié l’ultimatum posé par la direction «d’épouvantail à moineaux». «Ç’a été décidé de façon arbitraire, a indiqué le président du syndicat des chargés de cours, Francis Lagacé. Il n’y a pas d’obligation formelle d’annuler la session.»

Les chargés de cours ne mettront pas fin à leur débrayage tant qu’une entente ne sera pas ratifiée. «Abandonner son moyen de pression, c’est abandonner ses armes», a ajouté M. Lagacé. Leur contrat de travail est échu depuis le 31 août 2009.

Blitz de négociation
Les deux partis ont entamé un blitz de négociation jeudi dernier. Depuis, des progrès ont été enregistrés sur des clauses mineures, notamment la formation et le statut d’emploi. Les dispositions plus ardues touchent la taille des groupes-cours, le salaire et l’attribution des cours. Les deux parties entretiennent l’espoir d’en venir à une entente avant lundi prochain.

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