Montréal

Des supports à vélos installés sur des autobus de la STM

Les autobus de la Société de transport de Montréal (STM) qui parcourent
les rues Fleury (140) et de Salaberry (180) sont désormais munis de deux
supports à vélos dans le cadre d’un projet pilote. Les chauffeurs
déplorent le fait que les bicyclettes obstruent leur vue et ils
craignent que les supports à vélo n’entraînent des retards ou ne causent
des accidents.

«On ne dit pas non, mais on dit que c’est dangereux»,
a affirmé lundi le président du Syndicat des chauffeurs d’autobus de la
STM, Denis Vaillancourt, qui a interrompu un point de presse tenu par la société de transport.

M.
Vaillancourt a indiqué qu’il sait que les supports à vélos sur les
autobus sont appréciés par des cyclistes dans d’autres villes (Québec,
Sherbrooke, Toronto, etc) mais il a précisé que Montréal a la
particularité d’être constamment en chantier, ce qui complique la tâche
des chauffeurs.

Le Syndicat des chauffeurs de la STM s’objecte à
l’installation des supports à vélos sur un autobus devant la Commission
de la santé et de la sécurité du Québec. Il attend sa décision.

La
STM a indiqué qu’elle sera à l’écoute de ses chauffeurs, mais qu’elle a
décidé malgré tout d’aller de l’avant avec le projet pilote. «On a fait
les études d’ergonomie on a fait des suivis de très près avec les autres
sociétés de transport et (…) il y a eu une heure de training avec les
chauffeurs», s’est défendu le président de la société de transport,
Michel Labrecque. Il a souligné le fait que ce ne sont pas tous les
autobus de la STM qui seront dotés de supports à vélos si les résultats
du projet pilote sont concluants puisque ce nouveau service n’est pas
«pertinent» sur toutes les lignes.

Bien qu’ils ne soient pas
demandés par un nombre important d’adeptes des transports actifs, les
supports à vélo peuvent s’avérer fort utile, selon M. Labrecque pour les
cyclistes qui doivent parcourir une longue distance ou si des
intempéries perturbent leur randonnée. Il a ajouté qu’installer un vélo
sur l’un des 25 supports achetés par la STM prend «au maximum» 15
secondes.

Une centaine de sociétés de transport du Canada et des États-Unis ont doté leurs autobus de ce type de supports et ce, depuis près
de 20 ans, d’après le vice-président du développement et des affaires
publiques de Vélo Québec, Jean-François Pronovost. «C’est un système
qui a été éprouvé, a-t-il dit. Aux États-Unis, pays qui craint le plus pour sa sécurité, ça fonctionne. Alors je ne vois pas pourquoi
ça ne fonctionnerait pas ici.»

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