L’hôpital Saint-Luc a été pris d’assaut par 25 acteurs maquillés mercredi, des victimes d’un attentat terroriste fictif à la station Berri-UQAM qui impliquait la dispersion d’un agent chimique.
Malgré le caractère fictif de l’événement, l’adrénaline était au rendez-vous, a raconté le médecin aux urgences du CHUM, Alexandre Tratch, qui a participé à la simulation.
«Après un ou deux patients, on a rapidement été pris au jeu. Par contre, on n’aura jamais assez de pratique comme celle-là», a-t-il admis.
Pour Michel Garceau, coordonnateur régional des mesures d’urgence à l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, l’organisatrice de l’événement, tous les services d’urgence étaient au même diapason.
Il est sûr que Montréal aurait pu répondre adéquatement à une vraie attaque. Celle simulée aurait fait environ 300 victimes qui auraient été réparties par ambulance dans les différents centres hospitaliers.
«Montréal n’est pas à l’abri d’un événement nécessitant un code orange, a-t-il expliqué. On a vu avec le marathon de Boston ou en 1995, avec l’attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo, que des gens se rendent à l’urgence à pied.»
Cette simulation, qui n’a pas nui aux services normaux des hôpitaux, a servi à exercer les capacités du réseau de la santé advenant une situation où il devrait recevoir et décontaminer un grand nombre de patients. Des autobus de la STM ont d’ailleurs été utilisés comme unité de décontamination.
Elle permettra aussi à tous les autres établissements d’améliorer leurs pratiques. M. Garneau n’a toutefois pas voulu préciser quand aura lieu la prochaine simulation du genre.
À deux reprises, Montréal a dû déclencher un code orange, soit lors des fusillades de Dawson, en 2006, et de Polytechnique, en 1989.