Montréal

Denis Coderre veut un inspecteur général pour Montréal

S’il devient le prochain maire de Montréal, Denis Coderre créera un poste d’inspecteur général dans les 100 premiers jours de son mandat pour combattre la corruption et la collusion dans l’appareil municipal.

Ce nouveau fonctionnaire serait «totalement indépendant», a indiqué, lundi, le candidat à la mairie de Montréal, lors du dévoilement de ses engagements touchant l’intégrité de l’administration municipale. L’inspecteur général ne relèverait pas du directeur général, comme l’actuel contrôleur général, mais du conseil municipal.

L’inspecteur général aurait des pouvoirs d’enquête accrus qu’il pourrait exercer à la suite d’une plainte ou selon son propre jugement. Il pourrait rouvrir les contrats – une première au Canada, d’après M. Coderre — et il pourrait engager des poursuites judiciaires. Le premier budget annuel de l’inspecteur général oscillerait entre 4,5M$ et 5M$.

«C’est une nouvelle culture de gestion publique qui va nous aider à aller après les entreprises s’il y a des problèmes», a dit le candidat à la mairie

Un registre des entreprises admissibles aux contrats publics de la Ville de Montréal serait aussi mis sur pied par l’inspecteur général et rendu public. Questionné sur la possibilité d’un chevauchement avec les travaux de l’Autorité des marchés financiers, M. Coderre a répondu qu’il conviendrait d’un partenariat avec l’organisme qui accorde présentement des autorisations aux entreprises et bientôt aux sous-traitants qui convoitent des contrats publics.

«Il faut se comporter comme une métropole, a affirmé M. Coderre. Il faut arrêter d’être dans la salle d’attente.» Il a rapporté que des villes, comme New York ou Chicago, ont leur propre inspecteur général.

Denis Coderre veut faire appel à un comité d’experts pour sélectionner la première personne qui assurerait les fonctions d’inspecteur général. C’est toutefois le conseil municipal qui aurait le dernier mot sur cette nomination, a-t-il précisé. La personne choisie serait nommé pour un mandat unique de cinq ans,

Pour lutter contre la corruption et la collusion, la Coalition Montréal mise plutôt sur un commissaire éthique, qui serait responsable d’assurer le respect du code d’éthique par les élus et les fonctionnaires.

Projet Montréal veut pour sa part revoir complètement le processus d’attribution des contrats en le rendant plus exigeant.

Quant à Mélanie Joly, qui est à tête du parti Vrai changement pour Montréal, elle propose d’accorder aux entreprises qui ont participé au système de collusion et de corruption une espèce d’amnistie en échange de quoi, elles dédommageraient les Montréalais. Elle veut aussi mettre sur pied une agence indépendante, imputable au conseil municipal, pour assurer l’entretien des infrastructures montréalaises.

D’autres promesses de l’Équipe Denis Coderre pour Montréal

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