Montréal

Débat télévisé: la corruption ressurgit

Après une journée lourde de révélations pour Denis Coderre, les principaux candidats à la mairie de Mont­­réal se sont livrés à un deuxième débat en face à face à LCN. Si M. Coderre a été talonné sur la crédibilité de son équipe par Marcel Côté, Mélanie Joly et Richard Bergeron ont fait valoir leurs différentes conceptions du leadership.

Premier débat. Crédibilité au premier plan
D’entrée de jeu, le modérateur Pierre Bruno a abordé le sujet chaud de la journée : la démission-surprise d’un des candidats de M. Coderre, Robert Zambito, qui ferait l’objet d’une investigation pour une allégation de pot-de-vin.

M. Coderre a fait valoir qu’il n’avait pas hésité à demander la démission de son candidat. «Je n’ai pas attendu quatre jours, j’ai demandé sa démission», a-t-il martelé. Le chef a ensuite assuré que ses autres candidats sont au-dessus de tout reproche, ce qui a fait bondir Marcel Côté. «Vous dites avoir un filtre, pouvoir regarder un candidat droit dans les yeux, mais je pense que vous devriez peut-être changer de lunettes», a-t-il ironisé.

«Il y a même des taupes dans la police. Mais il faut quand même faire tout ce qui est en notre pouvoir pour s’assurer que les candidats sont intègres», a rétorqué M. Coderre.

Ce dernier, qui a reconnu les talents d’homme d’affaires de M. Côté, a tout de même cherché à miner sa crédibilité en tant que politicien municipal. «Vous en avez conseillé, des politiciens professionnels, est-ce que ça a marché?» a-t-il laissé tomber. M. Côté a quant à lui cherché à minimiser l’expérience politique de son adversaire. «Vous connaissez beaucoup de monde, mais je ne vous vois pas dans les batailles pour Montréal», a-t-il fustigé.

Deuxième débat. Question de leadership

Mélanie Joly et Richard Bergeron se sont retrouvés d’accord sur plusieurs points en début de débat, non seulement sur les allégations visant Robert Zambito, mais aussi sur la question de la qualité de vie.

À un point tel que lorsque leurs conceptions divergentes du leadership ont été mises de l’avant, les deux candidats se sont réjouis. «Enfin on a un désaccord!» s’est exclamée Mme Joly.

Si M. Bergeron se dit mal à l’aise de se proclamer leader, bien qu’il croie avoir les qualités requises pour mériter ce titre, Mme Joly s’approprie sans hésiter le terme. «Je suis une battante, et j’ai été en mesure de bâtir une équipe compétente. Rien que la semaine passée, cinq candidats indépendants se sont rajoutés à mon équipe.»

M. Bergeron a remis en question la qualité des candidats de Mme Joly. «C’est difficile de recruter des candidats. Moi-même, il y a 10 ans, mon épouse était candidate à la mairie dans Lachine. Aujourd’hui, vous, c’est votre mère qui est candidate», a-t-il lancé.

M. Bergeron a critiqué le projet phare de Mme Joly, le Système rapide par bus, laissant savoir que le projet SRB du boulevard Pie-IX coûtera au final aussi cher qu’un métro de longueur comparable. Mme Joly, elle, s’est attardée au problème de la gestion des travaux, qu’elle souhaite améliorer en instaurant une agence montréalaise pour superviser les grands chantiers.

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