Montréal

Le prochain maire doit abroger P-6, clament les syndicats

C’est au pied de l’hôtel de ville, masqués et déguisés, qu’une centaine de membres de groupes syndicaux, dont celui des enseignants du Québec, ont interpelé les candidats à la mairie pour réclamer l’abolition du règlement P-6.

«On s’invite dans les derniers jours de la campagne pour rappeler aux aspirants maires que P-6 enfreint gravement la liberté d’expression», a déclaré jeudi Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ). Le Barreau du Québec appuie aussi cette position, a-t-elle rappelé.

Le règlement P-6, adopté en mai 2012 alors que la crise étudiante battait son plein, entraîne l’interdiction du port de masques, l’obligation de divulguer l’itinéraire en plus d’une hausse des amendes prévues dans le règlement initial.

«Projet Montréal est le seul parti qui s’est engagé à abroger P-6», a souligné pour sa part Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM). Cette dernière a déploré que le parti de Denis Coderre soit pour le maintien de P-6. Constatant que ce dernier est en avance dans les sondages, Mme Senneville a affirmé que ce «n’est pas une bonne nouvelle», mais que la FNEEQ continuera de manifester son opposition s’il est élu.

Les candidats Marcel Côté et Mélanie Joly ont des positions plus nuancées sur P-6, se disant prêts à tolérer le port du masque tout en maintenant l’obligation de divulguer l’itinéraire. «Au moins, ça ouvre la place au dialogue», a commenté Mme Senneville. «Ils doivent comprendre que la spontanéité est importante, parfois un événement comme un lock-out a lieu et les travailleurs doivent avoir le droit d’aller dans la rue sans demander la permission», a ajouté sa collègue du CCMM.

Rappel de la position des candidats

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