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Montréal

Agrile du frêne: valoriser les arbres coupés pour réduire la facture

La lutte à l’agrile du frêne, qui coûte déjà plusieurs millions de dollars par année, pourrait être amortie si l’on valorisait le bois coupé.

Actuellement, les centaines de frênes  coupés à Montréal en 2014 ont été déchiquetés en copeaux pour être brulés dans les papetières québécoises. Bref, les parties de ce bois noble ne sont pas valorisées.

«En coupant les arbres différemment, il serait possible de récupérer certaines parties pour faire des meubles, des planchers ou de la pâte à bois», clame Hélène Godmaire, DG du Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes (CQEEE) lors d’une conférence sur la valorisation des arbres urbains qui se tenait mardi à la Maison du développement durable.

Mme Godmaire siège sur un comité mandaté par le Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pour outiller les municipalités qui souhaiteraient valoriser leurs ressources arboricoles. «Pour y arriver, il faut mettre en place une filière complète: avoir l’adhésion des élagueurs, disposer de sites d’entreposage, avoir le matériel adéquat et trouver des entreprises intéressées par l’achat de la matière», indique Mme Godmaire.

Reste à voir si cette activité commerciale ne contrevient pas à la Loi sur les cités et villes qui interdit aux municipalités de se livrer à des activités commerciales. L’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce affirme avoir trouvé la solution. Il vend ses billes de bois par l’intermédiaire du Centre de services partagés du Québec, un organisme public qui lui organise des ventes aux enchères.

«On sauvera cette année près de 80 000$ en frais de transformation et de transport. Et avec l’argent récupéré, on va acheter plus de biopesticides pour traiter les frênes restants», indique Sophie Landreville, porte-parole de l’arrondissement.

En revoyant les façons de faire, «les municipalités québécoises pourront créer de la valeur ajoutée et des emplois tout en ralentissant la propagation de l’agrile», affirme de son côté Patrice Gouné, administrateur chez IAER Solutions, une entreprise qui offre des technologies pour assurer l’économie circulaire tout au long du cycle de vie des arbres urbains. Ce dernier prétend qu’en appliquant les méthodes qu’elle préconise, son entreprise est arrivée à offrir des services 22% moins cher que la concurrence lors d’un appel d’offres privé à Gatineau.

La Ville fera connaitre ses orientations ce printemps quand le comité mis en place par la CMM aura rendu ces recommandations.

L’exemple de Cincinnati

 

 

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