Quel gentilé donner aux résidents de Rosemont-La Petite-Patrie sans heurter la sensibilité des habitants des deux quartiers? C’est la question que pose le maire François Croteau à ses administrés.
Lundi, sur sa page Facebook, M. Croteau a soumis un «petit vox-pop non officiel» à ses abonnés. Il propose de rebaptiser les résidents «Rosepatriennes» et «Rosepatriens».
«Il n’y a pas de raison particulière ni de demandes, explique-t-il au Journal de Rosemont–La Petite-Patrie. Il y a des identités locales fortes, qui au-delà de la frontière administrative, subsistent toujours. Donc, on pourrait atténuer tout ça par un gentilé hybride. Celui du village la Patrie, au Québec, est « Patriennes » et « Patriens », voilà d’où vient l’inspiration.»
Rappelons que la rue d’Iberville est la frontière virtuelle qui sépare l’arrondissement en deux quartiers distincts, avec La Petite-Patrie, à l’ouest, et Rosemont, à l’est.
Or, dans le langage usuel et dans de nombreux médias, le nom «Rosemontois» est régulièrement utilisé pour englober l’ensemble des résidents. Une façon de faire qui fait souvent grincer des dents les citoyens de La Petite-Patrie.
Samedi, le maire a d’ailleurs donné un cours de «géographie 101» de son arrondissement sur les réseaux sociaux, rappelant aux journalistes les spécificités de chaque secteur.
«Ça fait aussi partie du patrimoine et de l’histoire de l’arrondissement que de tenir compte de ses identités et frontières originales», ajoute M. Croteau.
Quant à savoir maintenant si l’arrondissement compte entériner un nom en particulier, M. Croteau répond qu’il «n’a pas l’intention de demander au conseil de se prononcer là-dessus».
«Nous sommes des Montréalaises et Montréalais. On ne demandera pas un gentilé officiel pour un arrondissement. C’est plus informel et usuel», note-t-il.
Quel est votre proposition pour le gentilé de Rosemont-La Petite-Patrie?