Les comités de quartiers regroupent notamment les commissaires scolaires, les directions d’écoles, les parents des conseils d’établissement et des représentants d’organismes communautaires dans chaque quartier desservi par la CSDM. La commission scolaire leur accorde à chacun un budget qu’ils peuvent utiliser pour financer divers projets. Selon toute vraisemblance, ce budget sera réduit à néant à la rentrée prochaine.
«Ça nous fait mal au cœur, parce qu’il y a plusieurs projets qui fonctionnent très bien pour la communauté», a confié Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM, en primeur à Métro.
Son organisation est actuellement confrontée à des choix difficiles. Le montant exact de l’effort budgétaire qui lui sera demandé n’est pas encore connu, puisque les règles budgétaires applicables aux commissions scolaires doivent être dévoilées lundi, mais elles s’attendent à des compressions de plusieurs millions de dollars.
L’un des projets touchés est celui des intervenants communautaires scolaires (ICS). Dans Côte-des-Neiges, un quartier fortement multiculturel, sept intervenants sont embauchés par la Table de concertation jeunesse grâce à la subvention de la CSDM. Dans 10 écoles primaires et une école secondaire, ils travaillent avec les parents pour favoriser la réussite de leurs enfants. Ils informent les parents, dont beaucoup sont de nouveaux arrivants, des réalités des devoirs et des leçons, ils organisent des ateliers pour expliquer le rôle des professionnels de l’éducation, ils les réfèrent à des services relativement au logement, à l’emploi, à l’aide alimentaire.
«Quand un parent comprend son milieu et a le temps et les ressources nécessaires pour s’impliquer dans le parcours scolaire de son enfant, ce dernier a beaucoup plus de chances de réussir», a fait valoir Vincent-Thomas Hamelin, coordonnateur de la Table de concertation.
Des projets similaires ont lieu dans d’autres quartiers, notamment Bordeaux-Cartierville, Notre-Dame-de-Grâce et Ville Saint-Laurent.
«C’est sûr que si demain on apprend qu’on n’a plus la subvention de la CSDM, il y aura une interruption de service le temps de se trouver un autre bailleur de fonds», a estimé M. Hamelin, qui n’a pour l’instant pas reçu d’annonce officielle en ce sens.