Montréal

Environ 3000 itinérants dénombrés à Montréal

Le 24 mars dernier, 3016 personnes étaient en situation d’itinérance à Montréal, selon les résultats du dénombrement de la Ville de Montréal annoncés mardi par le maire Denis Coderre.

Le taux par 10 000 habitants est de 15,2, ce qui est plus faible que dans la majorité des grandes villes canadiennes. Par contre, la proportion de personnes dormant dans la rue, soit de 2,2 par 10 000 habitants, est plus élevée qu’à Toronto et Calgary.

«C’est sûr qu’il y a du mouvement: certaines personnes qui étaient dans les rues de Montréal le 24 mars n’y sont plus aujourd’hui alors que de nouveaux se sont ajoutés. Par contre, je ne pense pas que le nombre total peut varier beaucoup», a estimé Éric Latimer, chercheur à l’Institut Douglas et co-auteur du rapport sur le dénombrement.

Plus de 600 bénévoles ont quadrillé les rues et ont visité des refuges, des logements de transition et d’autres lieux pour identifier les personnes en situation d’itinérance. En analysant les questionnaires remplis par 1522 d’entre eux, les responsables du dénombrement ont fait un portrait des caractéristiques de l’itinérance montréalaise. Ainsi, on a remarqué qu’une part importante (26%) des sans-abri vivent cette situation de façon chronique, c’est-à-dire depuis quatre ans ou plus. Par ailleurs, les raisons les plus souvent évoquées comme une cause de l’itinérance sont les problèmes financiers et la dépendance aux drogues ou à l’alcool.

Le maire compte utiliser ces données pour orienter les actions de la ville dans la lutte à l’itinérance. «Plusieurs sont récalcitrants à l’autorité et choisissent de coucher dehors à -20°C. On a besoin d’une stratégie pour aller chercher ces gens-là», a dit M. Coderre.

Il est toutefois dangereux de se baser sur ce portrait «imparfait» pour identifier les besoins en matière d’itinérance, selon le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM). Bertrand St-Jacques, organisateur communautaire au RAPSIM, croit qu’une part importante des personnes en situation précaire n’a pas pu être rejointe, en particulier ceux qui dorment chez un ami ou un membre de la famille pour éviter de se retrouver dans la rue ou dans un refuge.

Quelques faits saillants:

Articles récents du même sujet

Exit mobile version