Bien que plus de 300 personnes aient pris part à une vigile lundi soir afin de réclamer que soit préservée au moins une partie des vestiges du Village des Tanneries, le ministère des Transports du Québec (MTQ) maintient sa position: les fondations découvertes sous l’échangeur Turcot devront être rasées.
Lors de la vigile tenue aux abords du site le 14 septembre à 19h, le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, se disait encore confiant de pouvoir convaincre le gouvernement du Québec et le maire Denis Coderre de préserver les vestiges.
«On ne veut pas tout préserver, mais seulement une partie. On ne veut pas faire un musée», a-t-il souligné, évoquant plutôt «quelque chose de sobre», une mise en valeur qui n’occasionnerait pas de retard du chantier Turcot ou une explosion des coûts.
M. Dorais a avancé l’idée d’un site commémoratif à l’angle de la rue Saint-Rémi et du futur boulevard Pullman.
Imposible
Mais «ce qui a été annoncé dimanche tient toujours, c’est impossible de conserver les vestiges tel quel», a fait savoir à TC Media au lendemain de la veillée à la chandelle, Sarah Bensadoun, porte-parole du MTQ. Les fondations d’une vingtaine de bâtiments mis au jour en mai seront détruites tandis qu’un comité travaillera au développement d’un projet de mise en valeur des artefacts découverts sur le site.
Le site archéologique, «c’est là où va passer le collecteur d’eaux usées et où sera réaménagée l’intersection des rues Saint-Rémi et Pullman. Si les vestiges étaient 100 mètres plus loin, ce serait une autre histoire. La question ne se poserait pas», déclare la porte-parole.