Montréal

Projet Turcot: des espaces verts réclamés rapidement

Alors que le projet Turcot est bien amorcé, le comité «Turcot vert et actif» s’inquiète du peu de place accordée jusqu’à maintenant à l’aménagement d’espaces verts et d’infrastructures pour le transport actif.

«Il ne faut pas que cet enjeu tombe dans les oubliettes», insiste Emmanuel Rondia, responsable des campagnes Espaces verts et milieux naturels au Conseil régional de l’environnement de Montréal, à l’origine du regroupement nouvellement formé.

Ce comité qui réunit une dizaine d’organismes, dont Vélo Québec, Piétons Québec et le Sierra Club Québec, veut s’assurer que le projet comporte les aménagements promis en 2010 par le gouvernement.

«Pour le moment, le projet se concentre sur les gros travaux d’infrastructures. Le transport actif n’est pas au premier plan», constate Emmanuel Rondia.

Les travaux de reconstruction du complexe autoroutier s’étendront jusqu’en 2020. M. Rondia parle de la nécessité de ne pas attendre à la fin du chantier, mais de «démarrer des aménagements à court ou moyen terme».

Falaise Saint-Jacques
Le comité demande au ministère des Transports du Québec (MTQ) de réaliser des aménagements au bas de la falaise Saint-Jacques permettant une connexion avec les secteurs environnants et le canal de Lachine.

Une bande verte de 30m comprenant une piste multifonctionnelle sera aménagée au pied de la falaise, qui s’étend sur 3 km entre les échangeurs Montréal-Ouest et Turcot. Les travaux ne seront pas effectués avant 2020, indique Sarah Bensadoun, porte-parole du MTQ.

Cette piste serait accessible uniquement par ses extrémités. «Il faudrait qu’il y ait au moins un accès au milieu de cette longue bande», estime M. Rondia.

Annoncée dans le projet en 2010, la dalle-parc prévue à la hauteur de la rue Irwin aurait pu constituer cet accès en reliant l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de Grâce au nord de la falaise avec la cour Turcot et le quartier Émard. Mais lors du raffinement du projet, en 2011, «le concept a été laissé de côté à cause du coût et du défi technique», mentionne Sarah Bensadoun.

Le comité veut aussi qu’une place «importante» soit réservée aux espaces verts dans la cour Turcot, des espaces qui devraient être accessibles avant la fin des travaux en 2020. Selon Emmanuel Rondia, la cour Turcot serait «propice pour la création d’un grand parc».

Le déplacement vers le nord des voies ferrées et de l’autoroute 20 permettra de récupérer 400 000 m2 de terrains de la cour Turcot.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version