Les quelque 225 employés d’entretien de l’Université de Montréal (UdeM) ont voté mercredi à 94% pour le recours à des moyens de pression. Ils craignent que leurs emplois soient menacés à la suite du déménagement d’une partie des activités du campus principal vers le site Outremont.
«Nous avons des informations qui mettent en péril nos emplois alors c’est tout à fait normal que l’on réagisse», lance Richard Quesnel, conseiller au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Selon l’estimation du syndicat, seulement 40% des activités demeureraient sur le campus original.
«Le campus ne s’agrandit pas avec le site Outremont, il se réorganise. Si l’employeur engage des sous-traitants sur le nouveau campus comme il prévoit le faire, il ne gardera certainement pas des salariés qui ne font rien!»
Le porte-parole de l’Université de Montréal, Mathieu Fillion, indique qu’une rencontre est prévue la semaine prochaine avec les employés d’entretien et qu’aucun autre commentaire ne serait fait puisque des négociations sont en cours.
D’autres demandes de l’université affecteraient la sécurité d’emploi et les conditions de travail des employés selon le syndicat. «L’employeur demande notamment plus de flexibilité en matière d’horaire et de déplacements», souligne M. Quesnel qui préférait ne pas divulguer toutes les propositions de l’employeur.
Les employés d’entretien n’ont pas fixé la date à laquelle les moyens de pression devraient commencer ni ce qu’ils entendent faire, mais précisent qu’ils y réfléchissent et qu’ils feront preuve de beaucoup d’imagination.
Comptant plus de 110 700 membres au Québec, le SCFP représente quelque 10 500 membres dans les universités, principalement des employés de soutien.