Après une manifestation pacifique pour dénoncer les causes du décès de Jean-Pierre Bony, six voitures ont été incendiées et de nombreuses vitrines de commerces ont été endommagées.
Selon le Service de police de la ville de Montréal (SPVM), ces incidents proviennent de «trouble-fêtes» et non des manifestants qui se sont retrouvés mercredi soir dès 18h pour commémorer l’anniversaire de naissance de Fredy Villanueva, abattu par un policier le 9 août 2008, puis pour dénoncer les circonstances de la mort de Jean-Pierre Bony, touché par une balle de plastique lors d’une intervention des forces de l’ordre le 31 mars.
Vers 21h15, près d’une cinquantaine d’individus avaient quitté les rangs d’une marche qui venait de s’arrêter devant le 6330 rue Arthur-Chevrier pour une minute de silence devant l’immeuble visé par cette opération anti-drogue qui a mal tourné.
Des pierres ont été lancées sur le poste de quartier 39, situé sur le boulevard Henri-Bourassa. Les émeutiers ont ensuite, selon un bilan du SPVM, endommagés six commerces, dont la Banque de Montréal, visée ensuite par un début d’incendie.
Peu avant 23h, des individus ont rejoint à nouveau la rue Arthur-Chevrier et six voitures ont été incendiées dans ce secteur, quatre autres véhicules de citoyens ont également subi des dommages. Trois voitures de police ont aussi été touchées.
Selon Ian Lafrenière, directeur des communications du SPVM, un homme d’une vingtaine d’années aurait été agressé par quatre manifestants au cours de cette fin de soirée. Il a été transporté à l’hôpital à la suite d’une commotion cérébrale mais sa vie ne serait pas en danger.
Plusieurs interpellations ont été réalisées mercredi soir, mais les individus concernés ont été relâchés. La police étudie actuellement vidéos et photos de ces incidents. Aucune arrestation n’a pour l’instant été effectuée.