Montréal

Anciens dépotoirs: «ne pas céder à la panique», dit le maire Croteau

La Ville de Montréal a dévoilé mardi la carte de ses anciennes carrières, souvent utilisées comme dépotoirs. Rosemont–La Petite-Patrie est l’arrondissement le plus touché, mais le maire François Croteau appelle les citoyens à ne pas céder à la panique.

Ces données montrent que d’anciennes carrières ont existé dans plusieurs endroits du secteur: les parcs Père-Marquette, du Pélican ou encore Baldwin, mais aussi des zones sur lesquelles ont été construits des bâtiments résidentiels.

Dans les documents mis à disposition, certaines zones sont juste marquées d’une étoile. D’après la légende de la carte, cela indique que la localisation d’anciennes carrières est indéterminée à ces endroits.

«La Ville ne peut pas tout dire, parce qu’elle ne sait pas tout, car il s’agissait de carrières privées. Mais, ce manque d’informations amène des incertitudes et des inquiétudes, je ne comprends pas pourquoi on a pointé ces zones alors qu’on n’est sûr de rien. Nos citoyens ont raison d’éprouver de l’inquiétude face aux informations partielles qui ont été présentées mais il ne faut pas céder à la panique», défend M. Croteau.

De son côté, le conseiller de Ville, Marc-André Gadoury, se réjouit. «Il vaut mieux afficher une information même incomplète. S’il s’avère qu’il n’y a rien à ces endroits-là, tant mieux». Il ajoute que le comité dirigé par Réal Ménard, responsable du développement durable à la ville-centre, devra déterminer les frontières de ces zones plus précisément et voir qu’elles sont les actions qui peuvent être entreprises.

Biogaz

Les citoyens vont sûrement se demander s’il y a des risques que leur patrimoine immobilier perde de la valeur et s’il y a des dangers pour la santé.

Avec les cartes, des rapports sur le biogaz sont également disponibles. Ils indiquent par exemple qu’au 5760, rue Garnier, des analyses effectuées en 1986 révèlent «une concentration de méthane dans l’air ambiant […] de 12% de la limite inférieure d’explosivité (LIE)». Idem au parc Baldwin, où des analyses de 1991 ont «décelé des biogaz en concentrations supérieures à la LIE», d’autres, des valeurs «inférieures à 5%».

Mais, M. Croteau encore une fois se veut rassurant. «Les sols souterrains sont contaminés, mais il n’y a pas d’émanations d’après la Santé publique qui d’habitude, est plutôt alarmiste.»

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