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Montréal: les promesses de Trudeau tenues ou non?

Prime Minister Justin Trudeau delivers a speech at the start of the Paris Agreement debate in the House of Commons on Parliament Hill in Ottawa on Monday, Oct. 3, 2016. Trudeau says the federal Liberal government will establish a "floor price'' on carbon pollution of $10 a tonne in 2018, rising to $50 a tonne by 2022. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick

Le premier ministre Justin Trudeau avait fait quelques promesses propres à la région métropolitaine 
au cours de la campagne électorale fédérale de 2015. Où en sommes-nous?

Justin Trudeau avait clairement affirmé
 son opposition à un péage sur le pont Champlain.

Après son élection, le gouvernement Trudeau a clairement 
dit qu’il compte respecter cette promesse et n’imposera 
pas de péage sur le futur pont. Toutefois, le ministre de 
l’Infrastructure, Amarjeet Sohi, a admis que le gouvernement devra payer d’une quelconque manière une compensation 
au consortium dirigé par SNC-Lavalin pour modifier le contrat afin de ne plus y inclure de péage. Ces coûts s’ajouteront aux pertes de centaines de millions de dollars auxquelles le gouver-nement fédéral devra faire face en renonçant à imposer 
un péage qui lui aurait rapporté de 95M$ à 103M$ par année.

Justin Trudeau promettait d’investir 20G$ sur 10 ans en transport collectif dans l’ensemble du Canada, en mentionnant que Montréal et le système léger sur rail souhaité (SLR) sur le pont Champlain ne seraient pas en reste.

Le gouvernement fédéral a annoncé que 775M$ allaient être investis dans les transports collectifs dans la grande région de Montréal. À elle seule, la Société de transport de Montréal (STM) recevra 659M$. Il s’agit de financement pour des projets d’amélioration ou de réfection. À titre d’exemple, la semaine dernière, la STM a annoncé un investissement de 213M$ pour la construction d’ascenseurs dans 14 stations de métro à Montréal; une partie de cette enveloppe provient du fédéral. Pour ce qui est des gros projets, tels que le SLR, le prolongement de la ligne bleue ou le REM, ils font partie de la phase 2 du plan de financement qui sera annoncé l’an prochain seulement.

Justin Trudeau a 
promis qu’il y aurait des discussions «concrètes» entourant l’avenir du Vieux-Port de Montréal. Le maire de Montréal, Denis Coderre, souhaite que le fédéral lui laisse la gestion du Vieux-Port et de plusieurs terrains, dont celui du silo no 5.

Il n’a pas été possible de savoir s’il y a des discussions entre Ottawa et Montréal sur le rapatriement de la gestion du Vieux-Port à Montréal. Toutefois, la Société du Vieux-Port de Montréal a amorcé en janvier des consultations publiques en vue d’élaborer un plan directeur pour la revitalisation du site du Vieux-Port de Montréal (incluant le silo no 5). Notons que la jetée Alexandra et la gare maritime Iberville, qui accueillent les croisiéristes, seront rénovées à temps pour le 375e anniversaire de Montréal, mais sans le financement d’Ottawa.

Justin Trudeau a appuyé l’implantation de sites d’injection supervisée.

Pour que des villes comme Montréal puissent implanter ces sites en toute légalité, il faut qu’elles obtiennent des exemptions de la part d’Ottawa pour contourner la loi.

Ottawa n’a toutefois pas l’intention pour l’heure d’abroger la loi C-2 instaurée par le précédent gouvernement conservateur et qui complique la tâche des municipalités souhaitant ouvrir des sites d’injection supervisée.

La ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, a dit que si elle se rend compte que la législation doit être changée, elle le fera. Mais pour le moment, elle promet que le ministère fait tout ce qui est en son pouvoir pour traiter au plus vite les demandes des municipalités afin que les sites puissent ouvrir rapidement.

Justin Trudeau avait promis en campagne électorale le rétablissement de la livraison 
du courrier à domicile par Postes Canada.

Postes Canada a suspendu l’implantation des boîtes postales communautaires en novembre 2015. Les 460 000 adresses qui avaient maintenant accès à une boîte communautaire ne retrouveront pas la livraison à domicile pour le moment, mais le programme de conversion n’ira pas plus loin.

Le gouvernement fédéral a nommé un groupe de travail indépendant pour qu’il se penche sur l’avenir du service postal public. Un comité parlementaire consulte la population cet automne sur le service postal. Il formulera des recommandations au gouvernement avant la fin de l’année.

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