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Des moins de 35 ans sur tous les C.A. des sociétés d’État du Québec

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Les sociétés d’État du Québec devront désormais compter au moins une personne de moins de 35 ans sur leur C.A. avec l’adoption, mercredi, du projet de loi 693.

Adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale, le projet de loi prévoit une période de transition de 5 ans pour permettre aux C.A. des 23 sociétés d’État – telles Hydro-Québec et la Société des alcools du Québec (SAQ) – de se conformer à ses dispositions.

«Je pense que c’est un symbole fort qu’on envoie à la jeunesse qui a sa place dans les instances décisionnelles. Je trouve ça très positif d’avoir eu un consensus tant au niveau parlementaire, mais aussi dans la société civile, a affirmé à Métro le député libéral de Sainte-Rose, Jean Habel, qui a déposé le projet de loi. C’est très intéressant pour les C.A. d’avoir la présence des jeunes, qui vont apporter de nouvelles perspectives et insuffler de nouvelles idées.»

Le regroupement de jeunes travailleurs Force jeunesse, qui milite depuis au moins 5 ans pour que le gouvernement fasse plus de place aux jeunes sur ses C.A., a salué l’adoption du projet de loi.

«C’est vraiment une victoire énorme pour les jeunes, qui pourront trouver leur place dans les lieux décisionnels, s’est ravie la présidente de Force jeunesse, Nolywé Delannon. C’était loin d’être une évidence quand on a commencé à sensibiliser les différents partis politiques.»

«Si on est capable d’avoir des jeunes à la Caisse de dépôt et placements du Québec, à Retraite Québec, à Investissement Québec, etc., il n’y aura plus aucune excuse pour ne pas en avoir ailleurs.» – Nolywé Delannon, présidente de Force jeunesse

Mme Delannon croit que le vieillissement des C.A. rendait la situation «urgente», pour permettre une meilleure transition entre les générations, alors que les bébé-boumeurs partent vers la retraite.

«Les jeunes sont des citoyens à part entière qui représentent près de 20% de la population et qui par contre représentaient moins de 1% des administrateurs de sociétés d’État, juge-t-elle. Les C.A. des sociétés d’État sont des lieux où on décide de l’avenir du Québec, donc ce n’est pas normal d’exclure certains membres de cette société.»

Nommé jeudi, le nouveau président de la Jeune chambre de commerce de Montréal, Nicolas Duvernois, qui est aussi le PDG de l’entreprise PUR vodka, a aussi accueilli favorablement l’adoption du projet de loi.

«Les jeunes de la relève, ce n’est pas seulement le futur, c’est le présent aussi. Je trouve que c’est important qu’on s’implique le plus possible sur les CA, lance-t-il. Je préfère de loin la compétence à l’expérience. C’est pas parce que ça fait 42 ans que tu fais quelque chose que t’es bon, et ce n’est pas parce que ça fait 2 ans que tu le fais que tu n’es pas bon.»

Force jeunesse surveillera de très près le recrutement des futurs membres de C.A. pendant la période de transition. Mme Delannon précise entre autres qu’un principe de diversités de genre, culturelle et territoriale doivent aussi être respectées.

«Si, dans cinq ans, on fait le bilan et se sont des jeunes au profil homogène qui auront accédé aux C.A., tant qu’à nous on aura à moitié gagné», assure-t-elle.

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