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Vivre en ville

La question à la mode ces temps-ci : êtes-vous pour ou contre la présence de petits commerçants sur les coins de rue achalandés du centre-ville de Montréal? Moi, je me suis déjà prononcé sur
le sujet, c’est un gros POUR. Et maintenant plus que jamais. Une ville vivante, c’est une ville qui bouge, qui offre de tout et pour tous. Qui génère de l’activité pour les grands commerçants comme pour les petits. Une ville à laquelle tu t’identifies, c’est un endroit où tu marques tes points de repère. Avec ton petit stand à journaux, ta vendeuse de fruits, le ti-cul qui offre ses bouteilles d’eau en pleine canicule de juillet. Et ton comptoir à saucisses préféré. Lâchez-moi avec la salubrité de ces installations; avec nos manières de faire, on créerait sûrement 20 postes de surveillants en un rien de temps pour voir à tout ça.

On a tellement tout fait pour tasser ce qui dépassait sur nos trottoirs qu’on a quasiment oublié à quoi ça ressemblait. Ça a commencé avec l’Expo 67 pour montrer à la visite à quel point, ici, tout était impeccable. On a achevé la razzia avec les Jeux olympiques de 1976. Maintenant qu’on n’a plus à faire la belle devant personne pour se bâtir une identité, ne pourrions-nous pas remettre un maximum d’humanité dans la cité tout en joignant l’utile à l’agréable?
On dénonce les monopoles des grandes surfaces, on s’étonne toujours des taux de chômage qui ne baissent pas, on gueule contre le service souvent impersonnel et froid qui nous est offert dans les magasins de l’ouest.

En redonnant de la place aux petits commerçants, on parie combien que l’ambiance changerait au centre-ville? Vive les humains, il n’y en aura jamais assez…

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Au terme d’un festival comme les FrancoFolies, il est toujours de mise de dresser un palmarès. Voici donc ma modeste contribution, dans le désordre le plus assumé.
– L’ultime dresseur de poil sur les bras : l’immense foule présente sur la Place des Festivals au spectacle de Loco Locass qui s’assoit par terre pour observer une minute
de silence en plein party…

– Le moment de grâce : Vincent Vallières qui débran-che sa guitare et qui chante comme si on était avec lui dans son sous-sol… au Club Soda.
– La première partie «pas rapport» : Clément Jacques en lever de rideau pour Maurane. Déroutant, vous dites? Pas rap, mais tellement pas rap. Pas sa faute, au contraire, le gars avait sûrement envie de se faire téléporter…

– Le spectacle «n’en jetez plus…» : bougez pas, c’est encore le show de Maurane qui l’emporte. Un interminable carrousel d’invités, de Catherine Major à Isabelle Boulay en passant par Daniel Lavoie, Daran, Roch Voisine et d’autres bonnes pointures, mais, au bout du compte, une soirée mauditement plate…

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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