HALIFAX — Des pêcheurs opposés au test d’une imposante turbine marémotrice dans la baie de Fundy ont échoué à convaincre le tribunal que la ministre de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse n’aurait pas dû approuver le projet, qui s’appuie selon eux sur des données scientifiques sérieusement déficientes.
L’Association des pêcheurs côtiers de la baie de Fundy, qui compte 175 membres, avait demandé à une juge de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse de casser la décision de la ministre Margaret Miller, annoncée le 20 juin 2016, arguant qu’elle était déraisonnable.
Dans une décision rendue lundi, la juge Heather Robertson a toutefois conclu que des «efforts extraordinaires» avaient été accomplis pour évaluer les risques associés au projet innovateur.
David Coles, l’avocat représentant l’association, a argué que le principal promoteur du projet, Cape Sharp Tidal, avait élaboré un programme de surveillance des impacts environnementaux sans avoir d’abord compilé les «données de base pertinentes» sur l’écosystème de la baie. Aussi, le groupe a fait valoir qu’un examen par le ministère fédéral des Pêches avait montré des manques dans les informations de base fournies au gouvernement provincial.
Néanmoins, la juge Robertson a déterminé que bien que le ministère des Pêches ait été conscient de ces manques, il a décidé que le projet pouvait aller de l’avant en raison d’une supposée approche de gestion adaptative pour combler ces lacunes.
L’association a laissé entendre lundi que cette décision ne faisait que renforcer la détermination des membres à poursuivre le combat contre le projet. Elle a confirmé envisager une procédure d’appel.