La majorité des Québécois sont en faveur d’un financement adéquat des organismes communautaires, révèle un sondage publié dimanche. Ce résultat vient appuyer les revendications des organismes, qui entendent se tourner vers Québec pour obtenir plus de financements.
Commandé par le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA), le sondage indique que 98% des Québécois connaissent les principaux organismes communautaires de la province, et que 70% d’entre eux ont déjà eu affaire à leur service. Ils sont 84% à estimer que ces organismes devraient bénéficier d’un financement adéquat
«On va dire aux élus et au gouvernement qu’on a l’appui de la population et qu’il est temps de nous financer», plaide la coordonnatrice du RQ-ACA, Caroline Toupin, qui estime que le financement des organismes communautaires se fait «à la pièce, sans cohérence ni vision globale, encadré par aucun plan d’action gouvernemental».
Mercredi, une délégation du Réseau se rendra à Québec pour rencontrer le caucus du gouvernement et plusieurs députés de tous les partis pour exiger 475M$ de plus pour le financement des organismes communautaires. Le financement actuel est de 950M$, mais seulement 427M$ servent à financer le fonctionnement direct des organismes sur le long terme, tandis que 523M$ sont utilisés pour des missions temporaires et des ententes de services pour des projets.
Le sondage représente un atout pour le RQ-ACA, qui peut profiter de l’appui de l’opinion public pour peser dans les négociations avec Québec.
«Ces résultats sont concluants et très positifs, ils nous permettent de dire que le communautaire passe haut la main le test de l’opinion publique. La perception de la population est tout à fait en faveur des organismes communautaires», estime Caroline Toupin.
«Le milieu communautaire contribue à 1,4% du PIB au Québec, c’est plus gros que le secteur minier, donc on est vraiment un acteur important», ajoute la présidente du RQ-ACA, Claudelle Cyr.
Ce sondage et été réalisé par la firme l’Observateur entre le 28 septembre et le 4 octobre 2017 auprès d’un échantillon représentatif de 1132 répondants. 738 personnes ont été jointes par internet et 394 par téléphone. La marge d’erreur est de 5% 19 fois sur 20.