QUÉBEC — Chronologie des événements à la suite de la tuerie au Centre culturel islamique de Québec, en 2017:
29 janvier 2017 — Un jeune homme entre seul dans le Centre culturel islamique, à Québec, durant la prière du soir et ouvre le feu, tuant six hommes en plus d’en blesser 19 autres. La police arrête deux personnes, mais après enquête, seul Alexandre Bissonnette, qui avait alors 27 ans, demeure suspect. Selon la police, l’autre personne était considérée comme un témoin.
30 janvier 2017 — Le premier ministre Justin Trudeau assiste à une vigile à Québec. Il qualifie le massacre d’acte de terrorisme et dit aux musulmans du pays: «Nous sommes avec vous. Trente-six millions de Canadiens ont aussi le coeur brisé.» Alexandre Bissonnette, un étudiant de l’Université Laval, comparaît et est accusé de six chefs de meurtre au premier degré et de cinq de tentatives de meurtre avec une arme à autorisation restreinte.
1er février 2017 — La mosquée ouvre ses portes au public. Son plancher et ses murs sont toujours tachés de sang.
2 février 2017 — Des milliers de personnes se présentent à l’aréna Maurice-Richard, à Montréal, pour les funérailles de trois des victimes: Abdelkrim Hassane, 41 ans, Khaled Belkacemi, 60 ans, et Aboubaker Thabti, 44 ans.
3 février 2017 — Des milliers de personnes, dont Justin Trudeau, se rendent au Centre des congrès de Québec pour rendre hommage aux trois autres victimes: Mamadou Tanou Barry, 42 ans, Ibrahima Barry, 39 ans, et Azzeddine Soufiane, 57 ans.
5 février 2017 — Des fidèles de la mosquée et des centaines de résidants de Québec participent à une marche pour promouvoir l’unité et la tolérance.
20 avril 2017 — Un membre de la famille de l’une des victimes plaide coupable à une accusation de menaces à l’endroit d’Alexandre Bissonnette. Mohamed-Amine Ben-Faras, 33 ans, neveu d’Azzedine Soufiane, a déclaré au juge qu’il était arrivé à Québec depuis Londres et qu’il s’était rendu à la mosquée pour tenter de comprendre les circonstances ayant entouré la fusillade. Il a reçu l’ordre de quitter le Canada pour trois ans.
2 octobre 2017 — La Couronne obtient la permission de citer directement Alexandre Bissonnette à procès, sans enquête préliminaire. Elle ajoute également une sixième accusation de tentative de meurtre avec une arme à autorisation restreinte. La Couronne explique que la nouvelle accusation inclut les gens, dont quatre enfants, qui se trouvaient à proximité pendant l’attaque. La Couronne annonce également qu’aucune accusation liée au terrorisme ne sera portée.
29 janvier 2018 — Plus de 1000 personnes se rassemblent pour souligner le premier anniversaire de la tuerie.
31 janvier 2018 — Les parents d’Alexandre Bissonnette, Manon Marchand et Raymond Bissonnette, discutent publiquement de leur fils pour la toute première fois dans une lettre transmise à Radio-Canada. Ils y qualifient les gestes de leur fils d’«inexcusables» et de «totalement inexplicables». Ils continuent d’appuyer leur fils. «Alexandre demeure notre fils que nous aimons et qui fera toujours partie de notre famille. Comme tous les parents, nous avions espoir de le voir réussir et être heureux dans la vie», ont-ils écrit.
26 mars 2018 — Alexandre Bissonnette plaide non coupable aux 12 chefs d’accusation, soit six de meurtre au premier degré et six de tentative de meurtre. Il annonce toutefois en après-midi qu’il souhaite changer son plaidoyer pour celui de culpabilité, mais le juge ne l’accepte pas et demande plutôt une évaluation psychiatrique de l’accusé.
28 mars 2018 — Le juge accepte les plaidoyers de culpabilité. Alexandre Bissonnette lit en cour une déclaration dans laquelle il demande pardon. Des gens éclatent en sanglots dans la salle d’audience.