Je vous ai faussé compagnie la semaine dernière. Désolé, je n’avais simplement rien à dire. Rien à ajouter surtout. Après une semaine à lire et à entendre n’importe quoi sur le meurtre survenu au Métropolis le soir de l’élection de Pauline Marois, j’ai cru bon de m’abstenir. Tout n’avait-il pas déjà été dit et écrit? Autant de sornettes que de faits réels et vérifiables. Tant de questions avaient été posées. Et si peu de réponses étaient connues. Tellement peu… Alors, dans un cas comme celui-là, ne me restait qu’une chose à faire. Chut…
Surtout que les funérailles de la victime restaient à venir. Et à quelles funérailles le défunt a eu droit? Pauvre gars, victime même après sa mort. Un autre rassemblement de politiciens de parade attirés par une messe à kodaks. La plupart qui n’avaient rien d’autre à faire là que de se pavaner avec des sourires larges comme une porte de garage double. On se serait cru en plein conventum. Pendant ce temps, des employés du Métropolis ont séché sur le trottoir parce qu’il n’y avait plus de place dans l’église. Brillant. Pour l’occasion, puisque la vitrine était trop belle, le PQ avait évidemment sorti son jeune Léo. Vous vous souvenez de ce que j’écrivais ici il y a un mois à peu près? Qu’on allait l’afficher comme une breloque.
Ben voilà, c’est fait. Pauvre lui. Et pauvre nous aussi. En lui faisant faire la tournée des Résidences Soleil et des funérailles, ce gars-là, on risque de le «scrapper» en un rien de temps. En tout cas, si lui ne se tanne pas de se faire barouetter de la sorte, il y a fort à parier que nous serons d’ici peu plus capables de le voir ainsi utilisé à toutes les sauces. Parlant de sauce, c’est quand la prochaine soirée-spaghetti inscrite à son agenda? Je le vois déjà avec sa toque de chef se faisant prendre en photo avec les mononcles du club Kiwanis de son comté. Misère… De grâce, fins stratèges du PQ, faites de moi le plus mauvais prophète de toute l’histoire de l’humanité. J’aimerais vraiment ça me tromper. Et pourtant, je suis tellement sûr de mon affaire…
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Lu en fin de semaine dans La Presse, un commentaire initialement publié sur Twitter de la chanteuse Ariane Moffatt qui explique ainsi son absence des nominations au prochain Gala de l’ADISQ : «Merci pour le soutien/thanks for the support!! I went bilingue alors no statuette sul foyer c’tannée.» No statuette sul foyer… Parce qu’évidemment, dans sa tête, c’est SÛR qu’elle allait l’emporter. Dans quelle catégorie? Probablement pas celle du Félix de l’humilité…
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Ah, ces chers galas. On les regarde pendant trois heures et on en parle ensuite pendant trois jours. Celui des Gémeaux de dimanche provoque une fois de plus de beaux échanges. J’ai pensé quoi de la perfo de Joël Legendre? À peu près rien. Pas une bonne idée pour lui de se déguiser en king bitch, mais sinon, franchement rien. Le malaise des malaises :envoyer des enfants de deux ou trois ans sur scène pour les besoins d’une présentation, les faire capoter sous les projecteurs devant un parterre bruyant et les voir ensuite sortir de scène en hurlant de panique. C’était pour «faire cute»? Vous m’excuserez, mais la première chose qui me soit venue à l’esprit en voyant ça, c’est que ça prenait du monde insensible et plutôt nono pour imaginer un concept aussi cruel.
Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.