MONTRÉAL – Des militants environnementaux semblent avoir réussi à bloquer temporairement les travaux de construction du pipeline Keystone XL au Texas.
Des images mises en ligne mardi midi par le groupe Tar Sands Blockade montrent deux militants enchaînés à la machinerie lourde utilisée par la société canadienne TransCanada (TSX:TRP) pour construire ce pipeline qui pourrait éventuellement acheminer le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta vers les raffineries de la côte américaine du golfe du Mexique.
Le groupe affirme que les travaux de déforestation qui se déroulaient dans le comté de Wood — dans le nord-est du Texas, près de la ville de Winnsboro — ont été interrompus à environ 300 verges d’autres militants qui, eux, sont installés depuis lundi matin sur des plateformes improvisées au sommet de quelques arbres.
Ces militants bloquent le chemin de la machinerie lourde et seraient déterminés à demeurer sur place tant et aussi longtemps que les travaux n’auront pas été annulés.
Le communiqué mis en ligne par Tar Sands Blockade mardi affirme que les policiers sont arrivés sur place en milieu de journée.
Les militants prétendent également avoir paralysé, depuis près de trois jours, les travaux de construction du pipeline près des villes de Livingston et Saltillo.
«Il faut parfois se tenir debout face à des menaces aussi graves que celle présentée par ce pipeline dangereux pour protéger la santé et la sécurité de nos familles, de nos proches et de nos voisins», a indiqué en ligne le porte-parole de Tar Sands Blockade, Ron Seifert.
TransCanada avait obtenu en juin la permission de construire un nouveau segment de son oléoduc près de Galveston, dans le sud du Texas.
TransCanada doit encore obtenir une approbation pour construire deux autres sections de l’oléoduc de 780 kilomètres entre Cushing, dans l’Oklahoma, et le golfe du Mexique.
L’administration du président Barack Obama a rejeté l’ensemble du projet Keystone XL plus tôt cette année, en affirmant qu’il fallait plus de temps pour établir un nouveau tracé au Nebraska afin d’apaiser les inquiétudes environnementales dans cet État.
TransCanada a d’abord entamé la construction de la partie sud de l’oléoduc parce que cette section ne nécessite pas un permis fédéral.
Pendant ce temps, le département d’État a entamé une nouvelle étude du segment de l’oléoduc entre la frontière canadienne et Steele City, au Nebraska.