OTTAWA — Le ministre de l’Agriculture, Lawrence MacAulay, laisse entrouverte la porte de la grange en ce qui a trait à la défense du système de gestion de l’offre du Canada face aux demandes commerciales de l’administration Trump.
L’administration américaine a indiqué clairement qu’elle souhaitait l’abolition du système canadien visant à contrôler les prix et les stocks de produits laitiers, d’oeufs et de volaille — une possibilité écartée par M. MacAulay.
Toutefois, lorsqu’il a été questionné mercredi pour savoir s’il y avait une quelconque ouverture à négocier sur la gestion de l’offre, le ministre canadien a été moins catégorique.
M. MacAulay a souligné qu’il fallait «bien sûr savoir ce qu’il y a précisément sur la table et quelle est l’approche» dans n’importe quelle négociation commerciale. Il a ajouté qu’il ne commencerait pas à négocier l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) en public devant les médias, disant que ce n’est pas le rôle qu’il doit jouer.
Lorsque l’ALÉNA a été négocié il y a 24 ans, l’entente commerciale a bénéficié tant au Canada qu’aux États-Unis, et «c’est ce que à quoi nous arriverons», a dit M. MacAulay.
Pressé de dire quels changements réalistes le Canada serait prêt à envisager, le ministre a simplement répété que le gouvernement défendrait la gestion de l’offre.
«Nous sommes le gouvernement qui défendra la gestion de l’offre. Nous l’avons indiqué clairement. Nous sommes tout à fait unis», a-t-il fait valoir.
M. MacAulay a aussi éclipsé les questions sur les récents commentaires du premier ministre Justin Trudeau dans une entrevue à la télévision aux États-Unis selon lesquels le Canada a de la «flexibilité» concernant les produits laitiers.
«Je ne suis pas à la table, mais il faut être prudent. La vérité est qu’il y a des négociations en cours. Il y a beaucoup de choses sur la table», a-t-il souligné.
«Ce que nous voulons faire, ce que nous avons indiqué très clairement et que le premier ministre a indiqué très clairement, (c’est que) la seule entente sur l’ALÉNA que nous signerons en est une qui sera bonne pour le Canada», a ajouté le ministre.
M. MacAulay a aussi minimisé les actuelles tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis, disant qu’il y aurait toujours de «petits problèmes» entre des pays voisins.