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Le ton, les mots et l’idiot

Y a des moments où je me demande ce qu’ils mettent dans l’eau pour qu’on en soit rendus là.

L’autre soir sur CNN, j’ai écouté l’entrevue que le candidat républicain au Congrès américain Antonio Sabato Jr. a donnée à l’animateur Chris Cuomo. Hostile, vous dites? Un malade! Comme tout bon trumpiste qui se respecte – c’est-à-dire incapable de respecter les autres –, le gars a été absolument incapable de s’empêcher de baver et d’insulter celui qui lui posait des questions. Quand Cuomo lui a fait remarquer que ce n’était peut-être pas la meilleure idée de recourir à ce genre d’attitude pour se vendre, le candidat a semblé pris de court. Parce que dans sa tête à lui, débattre, c’est injurier, c’est pisser plus loin. Après ça, difficile d’envisager la moindre élévation dans les échanges.

Un peu plus près de nous, la semaine dernière, j’ai été sidéré par la tournure du «débat» autour du spectacle SLĀV de Betty Bonifassi et de Robert Lepage. Qu’on remette en question la démarche artistique à l’origine d’un spectacle, passe toujours (quoique personne n’avait encore rien vu…). Là où j’ai débarqué solide, c’est quand on a commencé à jouer dans les histoires d’appropriation culturelle et que des accusations de racisme se sont mises à r’voler comme s’il s’agissait d’une poignée de confettis. Le soir de la première, des manifestants plantés devant le TNM ont même traité les spectateurs de suprémacistes. Pourquoi pas, tant qu’à y être! La balance pour mesurer le poids des mots ferait-elle défaut?

Quelques jours plus tard, sur le plateau de l’émission de télé française On n’est pas couché, le «brillant» Jean-Claude Van Damme – plus smatte que smatte – s’est inquiété pour la suite du monde si les hommes se marient entre eux, les femmes entre elles et les chiens pareil, tant qu’à y être. Il a dit ça dans l’ordre, vous irez voir sur YouTube. Comme si on pouvait balancer de pareilles ignominies à la face du monde. Dans l’assistance, les gens ont rigolé. Et l’animateur aussi.

Le ton, la balance à mots qui fait défaut et un parfait idiot qui se croit rigolo. Décidément, y a des jours comme ça où j’aime pas du tout notre époque.

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Bilan de mi-parcours du côté du Festival de jazz…

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Finalement, Tavares a choisi de ne pas venir jouer à Mont­réal. Pareil pour Paul Stastny. C’est même pas passé proche. C’est comme ça que ça se passe quand ce que tu as à offrir en gage, c’est une équipe poche qui pioche tout croche à côté de la roche.

Pendant ce temps, le boss du Canadien refuse de dire que son équipe est en reconstruction. Pour lui faire plaisir, on ne le dira pas. On va juste le penser.

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