OTTAWA — L’ouverture du marché canadien au lait américain ne réglera pas le problème de surproduction au sud de la frontière, ont affirmé les producteurs de lait mercredi, alors que la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, est de retour à Washington pour la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
Des représentants des producteurs de chacune des dix provinces canadiennes ont tenu une conférence de presse pour appuyer le gouvernement Trudeau dans les négociations et ont rappelé qu’une nouvelle brèche dans la gestion de l’offre serait dévastatrice pour leur industrie.
Le premier ministre Trudeau a répété à plusieurs reprises qu’il voulait défendre ce système qui permet de contrôler l’offre, le prix et les importations de produits laitiers, de volaille et d’œufs, mais des concessions ont déjà été faites au cours des dernières années lors des négociations de l’accord entre le Canada et l’Union européenne et le Partenariat transpacifique.
Questionnés par les journalistes, les producteurs de lait ont signalé qu’ils «prenaient le premier ministre au mot» tout en indiquant que les concessions déjà faites par le Canada ont entraîné des pertes annuelles de 250M$ à la grandeur du pays.