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«Un bon nationalisme» est sain, selon Stephen Harper

WASHINGTON, DC - OCTOBER 11: The Right Honourable Stephen Harper speaks about Trump, Trudeau, and Nieto regarding NAFTA Negotiations at Dentons NAFTA 2.0 Summit on October 11, 2017 in Washington, DC. (Photo by Paul Morigi/Getty Images for Dentons)

Dans une première entrevue en français depuis son retrait de la vie politique, Stephen Harper a discuté de la montée du populisme et de son nouveau livre*, mercredi soir sur les ondes de LCN.

L’ancien premier ministre du Canada croit que l’élection de Donald Trump aux États-Unis est le meilleur exemple de la montée du populisme.

«Trump représente la direction que voulait prendre la population américaine, a souligné M. Harper à l’animateur Mario Dumont. C’est possible que Trump échoue, mais je pense que le phénomène qui a créé Donald Trump va rester avec nous tant que la classe politique n’aura pas écouté les préoccupations de ces gens qui ont voté pour lui.»

Il a indiqué que dans plusieurs pays, le «spectre politique» est en train de changer, prenant en exemple la France sous la présidence d’Emmanuel Macron pour placer d’un côté, l’élitisme, et de l’autre, le populisme extrême.

«Le conservatisme, aujourd’hui, est bien positionné pour accepter les inquiétudes exprimées par des populistes», a dit M. Harper, en ajoutant qu’il fallait «trouver des solutions réalistes à ces inquiétudes».

Médias
Celui qui a dirigé le Canada de 2006 à 2015 a également mentionné que maintenant, quand le peuple parle d’establishment, cela inclut aussi les médias.

«Avec les médias sociaux, c’est beaucoup plus facile pour les gens d’organiser leurs idées politiques. La montée du populisme et le déclin des médias traditionnels, ce n’est pas une coïncidence», a précisé M. Harper. 

Il croit que certains médias font la morale aux gens et qu’on «assiste à une révolte des téléspectateurs».

Nationalisme
L’ancien premier ministre a aussi indiqué qu’un «bon nationalisme» était sain et qu’il n’était pas d’accord avec «les élites qui croient qu’il ne faut plus en parler».

«Évidemment, l’extrême est dangereux, mais c’est normal pour les gens d’être fier de notre société», a conclu M. Harper, qui s’est dit optimiste pour l’avenir de la planète.

* Right Here, Right Now: Politics and Leadership in the Age of Disruption

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