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Les régimes «yo-yo» seraient dangereux pour la santé

Des chercheurs coréens ont montré que les cycles enchaînés de prise et de perte de poids, souvent associés aux régimes, sont liés à un risque accru de décès.

Cette étude, menée par des chercheurs de l’université nationale de Séoul (SNU) du Collège de Médecine, de l’hôpital Bundang et de l’université de médecine d’Ajou, toutes coréennes, a suivi 3678 sujets masculins et féminins du pays sur une durée de 16 ans.

Pendant cette période, les chercheurs ont collecté des données sur le poids des participants et leur santé tous les deux ans, pour voir si leur poids avait des effets sur l’incidence du diabète et des maladies cardiovasculaires.

Leurs résultats, parus dans la revue de l’Endocrine Society appelé Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, ont montré que les participants dont le poids fluctuait le plus étaient plus susceptibles d’être obèses, d’enregistrer une tension plus haute et d’afficher des taux de HbA1c (associés à un risque accru de diabète) en début d’étude que ceux dont le poids ne fluctuait pas autant.

De plus, les chercheurs ont aussi trouvé que les fluctuations pondérales étaient associées à un risque plus important de mort.

Cependant, les personnes obèses qui enregistraient plus de variations pondérales étaient en fait moins susceptibles de développer du diabète que les autres participants à l’étude. Les scientifiques ont suggéré que les bienfaits sur la santé de la perte de poids pourraient permettre de contrebalancer les effets néfastes des variations de poids chez les obèses qui cherchent à réduire leur risque de diabète.

Ils n’ont pas noté d’association entre les variations pondérales et les événements cardiovasculaires.

Les chercheurs ont par ailleurs noté que des recherches précédentes avaient établi un lien entre les variations de poids et une plus forte mortalité et un nombre accru d’événements cardiovasculaires chez les patients souffrants de maladies coronaires.

«Cette étude montre que les variations de poids peuvent augmenter le risque de décès d’une personne», a commenté l’auteur Hak C. Jang, «cependant, nous en avons aussi conclu que la perte de poids découlant de variations pondérales pouvait au final réduire le risque de diabète chez les personnes atteintes d’obésité.»

L’équipe de chercheurs a par ailleurs tenu à préciser que des estimations suggèrent qu’environ 80% des sujets qui perdent du poids le reprendront graduellement, pour finir au même poids qu’ils affichaient avant leur régime, ou parfois au-delà du poids de départ. L’Endocrine Society explique cela par le fait qu’après une perte de poids, le corps a tendance à réduire sa consommation d’énergie au repos, pendant le sport et les activités quotidiennes, mais qu’il augmente la faim, créant ainsi les conditions à une nouvelle prise de poids.

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