Je suis né dans l’est de Montréal en 1961, en plein cœur du baby-boom. Le Québec dans lequel j’ai grandi était en pleine mutation, confronté aux défis de la modernité. Quand je suis entré à l’école en 1967, l’année où tout était beau parce que c’était l’année de l’Expo, les communautés religieuses venaient tout juste de perdre le monopole de l’enseignement.
Dans la foulée du rapport de la commission Parent et vu l’explosion d’une clientèle qui disposait d’un accès sans précédent aux études, on a dû construire de toute urgence de nouvelles écoles primaires, et des polyvalentes se sont mises à pousser un peu partout comme des champignons.
Puisque tout allait très vite et que le temps manquait pour former adéquatement de nouveaux enseignants, on a dû ouvrir les vannes et faire appel à des francophones vivant à l’étranger afin de pourvoir aux nombreux postes de maîtres d’école qui s’ouvraient partout et en même temps.
Venus d’Algérie, du Maroc, du Liban, de l’Égypte, d’Haïti et d’autres pays de la francophonie, ces immigrants ont colmaté les brèches de notre nouveau système scolaire qui allait foncer tout droit dans le mur.
Aujourd’hui, j’ai une bonne pensée pour messieurs Zananiri, Massouh, Sakkal, Piola, Absi, Fares, Blémur, Guirguis et tous les autres qui sont venus ici en mettant leur savoir à notre disposition.
Aujourd’hui, je me demande bien ce qui serait arrivé si nous n’avions pas reçu ce coup de main providentiel de la part de ceux et celles qui ont quitté leur pays pour venir contribuer à l’épanouissement du nôtre.
Nous leur devons notre reconnaissance éternelle. Or, je ne me souviens pas d’avoir entendu le moindre remerciement pour leur apport essentiel.
Il fut un temps où on ne considérait pas l’immigration comme une source de problèmes, mais plutôt comme une solution. Je vous parle d’un temps dont on ne parle jamais.
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Parlant d’immigration, le gouvernement Legault savait fort bien que son projet de loi 9 sur la sélection des immigrants allait être rejeté par le fédéral. On peut même supposer que la principale motivation des caquistes était d’exciter une certaine frange sensible à toute forme d’immigration en se positionnant en impuissante victime de la problématique pour se faire du capital politique. Ce n’est pas la première fois que la CAQ s’adonne à ce type de clientélisme gênant auprès de l’électorat. Et on est prêt à parier notre chemise que ça ne sera pas la dernière…
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L’enquête conjointement menée par les journalistes de la CBC et l’équipe de Radio-Canada Sports sur les entraîneurs qui ont été accusés de délits sexuels envers de jeunes athlètes a de quoi inquiéter. Imaginez le portrait: au cours des 20 dernières années, 340 entraîneurs ont été accusés d’avoir commis un tel méfait. De ce nombre, les deux tiers ont été reconnus coupables. Et ça, sans compter ceux qui ne se sont pas fait pincer.
Ajoutez à cela les cas d’intimidation, de persécution et les divers abus de pouvoir commis par des sociopathes de type power-trip qui se sont trouvé des postes auprès des jeunes athlètes. De quoi lever le cœur.
Question: à quand une commission d’enquête nationale sur les cas d’abus dont sont victimes nos enfants dans le milieu sportif? Y’a des témoignages qui doivent être entendus. Et le plus tôt sera le mieux.
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Le chroniqueur sportif Ti-Guy Émond est décédé la semaine dernière. Passionné dans toute l’acception du terme, il adorait la boxe, la balle, le hockey, les courses à chevaux et la compagnie de tous ceux qui gravitaient autour de la scène sportive. Excessif en tout et ne connaissant aucune limite dans rien, c’est son enthousiasme contagieux qui a permis au Canadien junior de la fin des années 1960 d’attirer plus de spectateurs au Forum que le gros club. Pendant longtemps, il a contribué à faire vendre des billets pour des soirées de boxe et de lutte au Centre Paul-Sauvé. Des événements courus où la bière coulait à flot, ce qui faisait bien évidemment le bonheur des dirigeants de la Brasserie Molson.
On m’a dit que la nouvelle de son décès est passée sous silence lors des deux derniers matches locaux du Canadien. C’est un impair grave quand on considère l’apport incontestable du monsieur à la business du sport à Montréal. Y a-t-il quelqu’un au Centre Bell qui pourrait s’occuper de combler le manque de culture manifeste qui règne dans les bureaux du CH?
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En cet hiver de merde, je suis convaincu que les équipes de déneigement font leur gros possible pour rendre les chemins praticables. Cela étant dit, avez-vous vu passer un «croque-glace», ce bidule révolutionnaire dont on nous avait tant vanté les mérites quand on en a fait l’acquisition l’an passé? Si oui, tant mieux. Sauf qu’il en faudrait juste 10 fois plus pour gratter ce qu’il y a à gratter au centre-ville afin de garantir la sécurité des marcheurs qui risquent de se rompre les os à chaque aventure piétonnière. Ce que j’ai vu autour de la Gare Centrale en fin de semaine tient de l’horreur.
À 20 000$ pièce, j’imagine que la Ville pourrait rapidement rentrer dans son argent plutôt que de dédommager les victimes de fractures…
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Re-vu pour une deuxième fois: le spectacle ÇA d’André Sauvé. Encore meilleur que l’automne dernier, si ça se peut. Allez sur son site, il y a plein de dates près de la région de Montréal en février et en mars. Sinon, vous allez être pris à attendre les supplémentaires du mois d’octobre au St-Denis.