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Frigon le Dragon se raconte

L’ancien PDG de la SAQ, Gaétan Frigon, sort sa biographie mercredi. Intitulée Né Dragon, en référence avec la célèbre émission télé à laquelle il participe, l’homme d’affaires québécois y relate 60 ans d’une vie professionnelle menée tambour battant.

À qui s’adresse votre livre ?
Il s’adresse à un peu tout le monde, c’était l’objectif. Il y a un côté historique sur la vie dans les campagnes sous Duplessis. Les gestionnaires suivront mon parcours professionnel dans les différentes entreprises qui m’ont permis d’acquérir suffisamment d’expérience dans le commerce de détail pour finalement devenir entrepreneur. Il y a aussi mon passage à la SAQ et à Loto Québec qui permet de parler des coulisses du pouvoir.

Quel est le meilleur entrepreneur du Québec selon vous ?
Celui qui m’a le plus impressionné c’est Laurent Beaudoin pour sa façon de gérer. Quand dans les années 1970, il prend les rennes de son beau père, l’entreprise se concentre essentiellement sur la fabrication de motoneiges. En 30 ans, il en a fait un des leaders des domaines ferroviaire et aéronautique. L’autre personne qui m’a beaucoup impressionné, c’est Jean Bérard pour son travail à la Banque nationale.

Êtes-vous en faveur de la privatisation de la SAQ ?
L’important c’est la qualité du service. Le jour où la SAQ redeviendra un monopole arrogant, là, on pourra y songer. Mais sinon, les Québécois n’ont rien à y gagner. Même aux Etats-Unis, il reste encore 18 États, où la vente d’alcool appartient au domaine public. Et au Canada, seule l’Alberta a pris cette voie.

Quel a été votre meilleur coup en tant que Dragon ?
C’est bien dur à dire car rien n’a encore été finalisé. Dans les cinq deals pour lesquels je m’étais engagé, trois des entrepreneurs se sont retirés. Le succès de l’émission a fait grimper leurs ventes et les entrepreneurs n’avaient plus besoin de nous! Les producteurs de l’émission vont rectifier le tir pour la deuxième saison et ils espèrent que comme les autres émissions dans le monde, le taux de finalisation des ententes tournera autour de 20%.

En tant que Montréalais, qui voyez-vous comme futur maire ?
C’est trop tôt pour le dire et je n’en vois pas pour le moment. Ce ne sera probablement pas un homme d’affaires qui font rarement de bons politiciens. Ça prend quelqu’un capable de donner des claques sur la gueule et d’en prendre publiquement. C’est rare les chefs d’entreprise qui sont prêts à accepter ça. Montréal étant à peu près ingérable depuis l’épisode des fusions et des défusions, ça prend un maire un peu dictateur, comme l’était Jean Drapeau.

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