Le gouvernement du Canada dépensera au moins un demi-milliard pour garder quelque 10 000 militaires prêts à intervenir dans les provinces et territoires qui pourraient avoir besoin d’un coup de main pour faire face à la crise du coronavirus.
Au début du mois, Ottawa a décidé d’offrir un emploi à temps plein aux réservistes de l’armée jusqu’au 31 août. Les militaires intéressés recevront pendant cinq mois le même salaire et les mêmes avantages sociaux que les membres de la force régulière. Ils acceptent alors de demeurer disponibles pour aller intervenir dans des provinces faisant face à la crise du coronavirus ou encore aux inondations printanières.
Mobilisation des militaires
Dans un rapport publié mardi, le Directeur parlementaire du budget (DPB) analyse les répercussions financières de cette initiative, qui a attiré environ 10 000 réservistes. Celui-ci conclut que le paiement des salaires et des avantages sociaux de ceux-ci pendant 144 jours devrait coûter environ 456 M$ à Ottawa.
«Comme l’ampleur et la nature des opérations des FAC face à la COVID-19 restent incertaines, cette estimation de coût ne touche que les coûts directement liés à l’emploi, au déploiement et au soutien des 10 000 réservistes», souligne le rapport.
Ainsi, des dépenses additionnelles pourraient faire grossir ce montant. «Le coût du soutien sur place pourrait augmenter de beaucoup si les opérations exigent que les réservistes soient stationnés ailleurs que sur une base», peut-on lire. Le DPB estime qu’une telle situation «pourrait entraîner une augmentation du coût estimatif pouvant atteindre 230 millions de dollars».
À la fin mars, Ottawa indiquait que 24 000 réservistes et membres des forces régulières de l’armée canadienne étaient prêts à venir aider les provinces à faire face à la crise du coronavirus.
Lundi, on apprenait que les quelque 1000 soldats que le gouvernement Legault avait réclamés interviendront dans une quinzaine de CHSLD de la province qui écopent particulièrement de la crise du coronavirus. Ceux-ci viennent s’ajouter aux 125 militaires qui avaient déjà été mobilisés dans certains de ces établissements au Québec.