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PL61: pas d’«accélération» pour les projets de logement

immobilier Montréal

Des unités de logement sur le Plateau-Mont-Royal.

Le débat entourant le projet de loi 61 (PL61) ne se limite pas qu’à son principe central. En choeur, des organismes appellent le gouvernement à inclure des unités de logement social et communautaire à la liste de projets d’infrastructure qu’il souhaite «accélérer».

Le projet de loi 61 doit mener à la réalisation de 202 projets d’infrastructure québécois, dont une cinquantaine à Montréal. Mais l’ensemble de la liste n’inclut aucun projet de logement. Le ministère de l’Habitation et des Affaires municipales, lui, n’a identifié aucun projet ayant besoin de cette activation.

L’Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ), ces organismes qui assurent la réalisation des projets de logement abordable au Québec, le gouvernement «fait complètement fi du logement social et communautaire».

Même son de cloche au Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). «Le logement social fait partie des infrastructures publiques. On sait que le logement social, en plus d’avoir des retombées sociales, a des retombées économiques», souligne sa porte-parole Véronique Laflamme.

Pas nécessaire, selon la ministre

La ministre de l’Habitation et des Affaires municipales, Andrée Laforest, soutient que les projets d’habitation au Québec sont en majorité trop avancés pour nécessiter une mise à l’étude dans le PL61.

«Quand je suis arrivée en poste, il y avait des retards dans les projets en habitation. On n’attendait que d’avoir des montants au budget», explique-t-elle au bout du fil.

Les deux budgets provinciaux de la Coalition avenir Québec ont mené à des investissements d’environ 400 M$ dans le logement. Ces sommes s’adressent toutefois à la réalisation de projets annoncés qui n’avaient toujours pas vu de pelletée de terre.

Selon la ministre Laforest, ces unités locatives sortent maintenant de terre. Québec a d’ailleurs annoncé en matinée la livraison prochaine de 2700 logements.

«Pourquoi ce n’est pas dans le projet de loi 61? Parce qu’on n’a pas besoin d’accélération dérogatoire», indique l’élu de la Coalition avenir Québec.

Ne laisser personne derrière

Craint par plusieurs locataires, le 1er juillet ne laisse pas entrevoir de «crise du logement», maintient la ministre Laforest. «C’est une crainte pour moi qu’on oublie quelqu’un, mais je suis confiante que tout le monde va avoir son toit», assure-t-elle.

Québec versera par ailleurs des suppléments au loyer à près 2000 ménages québécois, a annoncé jeudi le gouvernement.

Concernant les nouveaux projets, demandés par plusieurs personnalités politiques – dont la mairesse de Montréal –, Mme Laforest évoque «d’autres annonces qui s’en viennent».

«Elles vont faire plaisir aux gens de Montréal», laisse-t-elle tomber.

Concernant le bras de fer avec Ottawa sur les transferts de fonds fédéraux, l’élue de Chicoutimi se dit maintenant «très confiante». Elle s’attend à voir la situation débloquer d’ici cet automne.

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