Le Québec a connu la diminution la plus prononcée de son PIB trimestriel depuis le début de la compilation de ces statistiques en 1981. Une contraction «historique» de l’économie créée par les mesures imposées pour lutter contre la COVID-19, indique l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Au premier trimestre de 2020, le PIB réel a diminué de 2,7% au Québec par rapport au trimestre précédent. En taux annualisé, la baisse atteint 10,3 %.
Les dépenses de consommation finale des ménages — en baisse de 2,9% — affichent le plus fort repli trimestriel depuis 1981. Les dépenses de consommation finale des administrations publiques diminuent quant à elles de 0,7%, la plus forte baisse depuis le quatrième trimestre de 2014.
Les exportations totales de biens et de services ont connu un repli de 3,1% au premier trimestre de 2020, principalement en raison de la baisse de 4,2% des exportations internationales.
Pour mars 2020, le PIB réel du Québec enregistre une diminution de 9,6% attribuable essentiellement aux perturbations économiques liées à la pandémie du coronavirus, toujours selon l’ISQ. Au total, 19 des 20 grands secteurs économiques affichent une baisse en mars, contribuant ainsi à cette contraction historique de l’économie du Québec. Tous les grands secteurs des services affichent un recul de production en mars. Les industries productrices de biens enregistrent quant à elles une baisse de 7,1% en mars.
Le 19 juin, le gouvernement du Québec annonçait que la pandémie créera un déficit de 15 milliards de dollars. Le 29 mai, Statistique Canada indiquait que le PIB du Canada diminuait de 2,1% au premier trimestre de 2020.
Cote de crédit: Justin Trudeau réagit
Le premier ministre Justin Trudeau a défendu les décisions économiques prises par son gouvernement en réponse à la pandémie lors de son point de presse quotidien, jeudi.
Appelé à réagir à la baisse de la cote de crédit du pays pour AA+ par l’agence de notation Fitch, le premier ministre a rappelé que la crise du coronavirus est sans précédent.
«Dans cette crise sans précédent, nous avions besoin de privilégier l’aide aux Canadiens. C’est pour ça que nous avons investi plus de 50 G$ dans la Prestation canadienne d’urgence pour justement permettre aux Canadiens non seulement de prendre les décisions pour se protéger pendant cette pandémie, pour aplatir la courbe et protéger les gens de la COVID-19, mais aussi pour permettre à nos travailleurs, à nos familles, à nos entrepreneurs et nos entreprises de rester intacts pendant cette crise pour qu’on puisse revenir en force lors de la relance», a affirmé M. Trudeau.
«C’était la priorité de ce gouvernement et ça continuera d’être la priorité de ce gouvernement. Investir pour aider les canadiens à pouvoir passer aux travers», a-t-il ajouté.